FootballUn Xamax guerrier pour vaincre l’impatient SLO
Neuchâtel Xamax a gagné la partie (2-1) face au Stade-Lausanne-Ouchy vendredi soir en Challenge League. Une victoire surtout mentale, pour des joueurs sommés d’être des guerriers.
- par
- Rebecca Garcia Neuchâtel
Théo Guivarch a été un des artisans de la victoire de Xamax vendredi soir.
FRESHFOCUSIl semblait éprouvé, Jeff Saibene au terme de la rencontre. L’entraîneur de Xamax venait de vivre des montagnes russes émotionnelles, avec un score qui ne cessait de jouer avec ses nerfs - et celui des 3355 spectateurs présents à la Maladière vendredi soir. «J’ai déjà des cheveux gris, mais là j’en ai encore plus!»
La soirée avait très bien commencé pour lui, avec un but d’Alili venu d’ailleurs. C’est simple dans l’idée: la première intention du Xamaxien en recevant le ballon aux abords de la surface de réparation est d’envoyer un tir lobé en direction de la cage adverse. Et c’est passé. 1-0 pour Xamax grâce à ce petit bijou.
L’égalisation du SLO juste avant le retour aux vestiaires aurait pu faire paniquer l’équipe neuchâteloise. Mais il n’en a rien été, et c’est bien elle qui a repris l’avantage avant la soixantième minute. «On a un peu souffert parce que l’adversaire a une présence physique énorme», explique encore l’entraîneur de Xamax. C’est pourquoi il a opté pour un pressing haut, qui a fait que son équipe a pu éviter de subir le jeu de A à Z. «Mes joueurs se sont battus comme des lions.»
Côté SLO, il régnait une petite frustration nuancée par passablement de réalisme. «On ne s’est pas fait assez mal pour gagner des matches au couteau», résume Anthony Braizat après la rencontre. Ou pour le dire autrement: les Xamaxiens sont venus dans l’optique de se battre contre la relégation. Le SLO, lui, veut bien faire. «On a confondu vitesse et précipitation, regrette le tacticien français. Il faut aussi dire qu’ils ont bien défendu. Il y avait toujours un pied, un geste, une faute tactique…»
La victoire du dernier du classement de Challenge League contre le premier ne change pas toute la hiérarchie du jour au lendemain, mais il envoie un signal fort de tous les côtés. D’une part, Stade-Lausanne-Ouchy présente des failles et peut lui aussi tomber dans des pièges. D’autre part, Xamax n’a pas dit son dernier mot et ne compte pas plonger vers la relégation sans lutter. Peut-être que ce sera au prix de la couleur de cheveux de Jeff Saibene.