FranceTrois mises en examen pour le vol de manuscrits de Pouchkine
Trois personnes suspectées du vol de manuscrits de l’écrivain russe Pouchkine ont été mises en examen ce vendredi.
Trois personnes ont été mises en examen vendredi à Paris dans le cadre d’une enquête sur le vol, dans des bibliothèques, de manuscrits notamment du poète et romancier russe du XIXe siècle Alexandre Pouchkine, a-t-on appris de source judiciaire.
Dans la nuit du 9 au 10 octobre, deux personnes sont entrées par effraction dans la bibliothèque universitaire de l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco), dans le XIIIe arrondissement de la capitale, en cassant la vitrine de l’entrée à l’aide d’une barre de fer, selon la même source. Ils en sont ressortis avec une dizaine de manuscrits. Plus tôt dans la journée, deux personnes avaient demandé à consulter des œuvres d’Alexandre Pouchkine en éditions originales.
La section du parquet de Paris chargée de la délinquance organisée a d’abord saisi la Brigade de répression du banditisme (BRB) d’une enquête pour vol commis en bande organisée. Les enquêteurs ont ensuite fait un rapprochement avec des faits semblables commis à Lyon en juillet. Les investigations sont depuis confiées à l’Office central de lutte contre le trafic de biens culturels (OCLBC). Elles ont mené à l’interpellation lundi de trois personnes, selon la source judiciaire, confirmation une information du Journal du dimanche (JDD).
Un livre estimé à 60’000 euros
À l’issue de leur garde à vue, les trois suspects ont été mis en examen vendredi par un juge d’instruction pour participation à une association de malfaiteurs et vol en bande organisée. L’une d’elles a été placée en détention provisoire, les deux autres sous contrôle judiciaire. Selon une source proche du dossier, il s’agit d’un homme, qui a été placé en détention provisoire, et de deux femmes, issus d’une même famille et de nationalité géorgienne.
Le but de ces vols n’est pas encore établi, mais une source proche du dossier souligne que les œuvres d’auteurs classiques russes auraient pris de la valeur depuis le début de la guerre en Ukraine, sur fond de nationalisme. Les livres volés n’auraient pas été retrouvés. L’un d’eux serait estimé à 60’000 euros. Les avocats des trois suspects n’ont pas souhaité réagir ou n’étaient pas en mesure de répondre aux sollicitations de l’AFP vendredi soir. En Pologne et dans les pays Baltes, en deux ans, des rayons de littérature russe du XIXe siècle ont été pillés dans des bibliothèques, les originaux ayant été remplacés par des copies.