Proche-Orient: Le chef du Hezbollah menace Washington d’une «guerre totale»

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Proche-OrientLe chef du Hezbollah menace Washington d’une «guerre totale»

Lors d’un long discours, Hassan Nasrallah a accusé les États-Unis d’être à l’origine du conflit à Gaza. Ils doivent arrêter «l’agression» s’ils veulent empêcher une guerre régionale.

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, estime que «l’Amérique est entièrement responsable de la guerre en cours à Gaza» et qu’«Israël n’est qu’un instrument».

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, estime que «l’Amérique est entièrement responsable de la guerre en cours à Gaza» et qu’«Israël n’est qu’un instrument».

AFP

Le chef du Hezbollah pro-iranien, Hassan Nasrallah, a affirmé vendredi qu’il ne craignait pas la flotte américaine dépêchée en Méditerranée et que «toutes les options» étaient ouvertes pour un élargissement de la guerre sur le front libanais avec Israël.

Dans son premier discours depuis le déclenchement de la guerre du Hamas contre Israël, le 7 octobre, il a notamment accusé les États-Unis d’être «entièrement responsables» du conflit à Gaza. «L’Amérique est entièrement responsable de la guerre en cours à Gaza et Israël n’est qu’un instrument», a dit Hassan Nasrallah. «Elle empêche le cessez-le-feu et l’arrêt de l’agression». Il a menacé les États-Unis, qui doivent arrêter «l’agression à Gaza» s’ils veulent empêcher une guerre régionale.

Ce discours était très attendu, pour savoir si Hassan Nasrallah allait entraîner le Liban de plain-pied dans la guerre en cours. Les combattants du Hezbollah sont intervenus contre Israël à la frontière entre les deux pays dès le lendemain de la guerre avec le Hamas, mais de façon mesurée.

Le chef du Hezbollah s’en est violemment pris aux États-Unis. «Nous sommes prêts à faire face à votre flotte, avec laquelle vous nous menacez», a-t-il assuré. Il a accusé Washington d’être «entièrement responsable de la guerre en cours à Gaza», estimant qu’«Israël n’est qu'un instrument». «L’Amérique empêche le cessez-le-feu et l’arrêt de l’agression» à Gaza, a-t-il encore dit.

Il a cependant souligné, à l’intention des États-Unis, dont le chef de la diplomatie Antony Blinken est en visite en Israël, que «celui qui veut empêcher une guerre régionale doit arrêter rapidement l’agression à Gaza».

«Toutes les options sont sur la table»

Sur le front libanais, Hassan Nasrallah a affirmé que «nous sommes entrés dans la bataille depuis le 8 octobre». Il a estimé que «toutes les options» étaient sur la table et que l’éventualité «d’une guerre totale» était «réaliste». «Nous disons à l’ennemi qui peut songer à attaquer le Liban ou à mener une opération préventive que ce serait la plus grande bêtise de son existence», a-t-il ajouté.

Ce discours a été précédé d’une flambée de violence, jeudi soir, à la frontière entre le Liban et Israël, où les échanges de tirs sont quotidiens depuis le début de la guerre à Gaza entre le Hezbollah, proche de l’Iran, et l’armée israélienne.

Le Hezbollah a annoncé dès l’attaque sans précédent menée le 7 octobre par le Hamas contre Israël sa solidarité avec son allié palestinien et revendique des tirs contre les positions militaires israéliennes dans des secteurs frontaliers depuis le sud du Liban.

Le Hezbollah a tiré sur des sites militaires d’Israël

Les affrontements transfrontaliers étaient restés généralement limités, tant géographiquement que dans le type d’objectifs visés. Mais, jeudi soir, le Hezbollah pro-iranien a annoncé avoir attaqué simultanément «19 positions et sites militaires» israéliens, entraînant des frappes de représailles de l’armée israélienne qui ont fait cinq morts dans les rangs du Hezbollah, selon le mouvement chiite.

(AFP)

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