Trains: Athènes veut des systèmes de sécurité le plus tôt possible

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Accident ferroviaireAthènes veut des systèmes de sécurité «le plus tôt possible»

Deux semaines après l’accident qui a fait 57 morts, les trains restent à l’arrêt en Grèce. Le gouvernement a demandé au constructeur Alstom d’activer la gestion par informatique du trafic ferroviaire.

«Criminels!» Deux semaines après la terrible collision entre deux trains, la colère de la rue ne baisse pas en Grèce.

«Criminels!» Deux semaines après la terrible collision entre deux trains, la colère de la rue ne baisse pas en Grèce.

AFP

Le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a demandé au constructeur ferroviaire français Alstom, chargé de l’installation des systèmes de sécurité sur le réseau grec, d’achever les travaux «le plus tôt possible», a indiqué, lundi, le porte-parole du gouvernement. Près de deux semaines après la collision frontale entre deux trains, qui a fait 57 morts, dont de nombreux jeunes, les trains sont toujours à l’arrêt, le gouvernement ayant promis la reprise éventuelle du trafic d’ici la fin du mois.

«Le Premier ministre a déjà communiqué avec le directeur général d’Alstom pour achever les travaux de télégestion le plus tôt possible», a indiqué Yiannis Oikonomou, porte-parole du gouvernement.

Des contrats pour la modernisation des systèmes de télégestion des trains – qui permettent de gérer le trafic ferroviaire par informatique – ont été signés, ces dernières années, entre Alstom et l’OSE, l’organisme public responsable des infrastructures du réseau ferré.

Modernisation du réseau négligée

L’accident ferroviaire du 28 février au soir, le plus grave survenu en Grèce, a surtout été attribué à «une erreur» du chef de la gare de Larissa, la ville la plus proche des lieux de la collision. Il a été inculpé et placé en détention provisoire. Mais l’accident a aussi révélé les «pathologies chroniques dues à des omissions ou à de l’indifférence» de l’OSE, a reconnu Yiannis Oikonomou.

Experts, médias et syndicalistes de l’OSE accusent les gouvernements récents, et surtout celui de Kyriakos Mitsotakis, au pouvoir depuis presque quatre ans, d’avoir négligé la modernisation du réseau ferroviaire.

Parmi les raisons évoquées pour cet accident figurent les dysfonctionnements de l’État, affaibli durant la crise financière. Des suppressions d’emplois et des coupes salariales ont touché le secteur public dans le cadre des mesures d’économie drastiques dictées par les créanciers de la Grèce.

Une seule double voie pour 2000 kilomètres

Le réseau ferroviaire est historiquement peu développé en Grèce, ne comportant que 2145 km de lignes ferroviaires, dont seulement une ligne à double voie de 600 km reliant Athènes et Thessalonique, sur laquelle l’accident meurtrier a eu lieu.

La Grèce dispose d’un maillage dense de liaisons par autocar. Quant au transport du fret, seul 0,5% du tonnage est assuré par le réseau ferroviaire, à destination surtout de l’Europe centrale, et 80% sont effectués par des poids lourds.

(AFP)

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