ConfidencesVincent Cassel ému en parlant de son père: «Je savais qu’il n’allait pas faire long feu»
L’acteur ne parle que très rarement de Jean-Pierre Cassel. Il est revenu sur leur relation et explique pourquoi ils n’ont jamais joué ensemble.
- par
- F.D.A.
Vincent Cassel, 56 ans, est à l’affiche du nouvel Astérix, réalisé par Guillaume Canet, en salles ce mercredi 1er février. Il y interprète le rôle de Jules César. À cette occasion, il était invité le 29 janvier sur le plateau de «Sept à Huit» pour parler du film et s’est également étendu sur sa relation avec son célèbre père, Jean-Pierre Cassel. Ce dernier s’est éteint en avril 2007, à l’âge de 74 ans.
Audrey Crespo-Mara lui a demandé pourquoi son papa ne souhaitait pas qu’il suive ses traces. «C’est plus complexe que ça. Je pense qu’on ne peut pas diriger ses enfants dans ce genre de carrière, parce que c’est tellement incertain. Et c’est tellement frustrant et abîmant. Surtout si ça ne marche pas. C’est un truc où on vous refuse pour la gueule que vous avez, pour ce que vous dégagez», a-t-il expliqué. «Je pense que d’envoyer vos enfants dans ce genre de direction, ça serait assez criminel. Je pense que ce sont des directions qu’on prend à partir du moment où on a une réelle passion», a-t-il souligné.
Le mari de Tina Kunakey a d’ailleurs révélé que son père avait cessé de le harceler à propos de ses études après avoir assisté à son premier spectacle. «Parce qu’il a vu que c’était un choix qui m’était propre. Et qu’en fait, je le faisais non pas pour faire comme lui, mais je le faisais parce que c’était devenu un moyen pour moi de m’exprimer et d’exprimer l’énergie que j’avais en moi.»
Il devait jouer avec lui dans «Mesrine»
Comme l’a rappelé la présentatrice, Vincent Cassel a longtemps refusé de jouer avec son père jusqu’au film «Mesrine», où Jean-Pierre Cassel aurait dû camper le paternel du criminel. Malheureusement, il s’est éteint d’un cancer avant. Mais le comédien a affirmé ne pas regretter de ne pas lui avoir donné la réplique. «En fait c’était comme ça. C’était ma manière de me construire», a-t-il constaté. «En fait, on devait faire «Mesrine», où Mesrine vient voir son père qui meurt d’un cancer. L’histoire est terrible, car cela montre beaucoup l’humour qu’il avait. Je savais qu’il n’allait pas faire long feu. Et je lui dis: «Mais Papa, t’es sûr, quand tu vas sortir de là, est-ce que t’as vraiment envie d’aller faire un mec qui meurt dans un hôtel d’un cancer?» Il m’avait répondu: «Ça, au moins, je suis sûr de bien le jouer», a-t-il confié avec émotions.