ProcèsLa veuve de Kobe Bryant craint la diffusion de photos du crash
Vanessa Bryant a porté plainte contre le comté de Los Angeles à cause de photos prises par des policiers et pompiers du lieu du crash et des victimes.
La veuve de Kobe Bryant a déclaré devant un tribunal vendredi qu’elle avait été anéantie en apprenant que des secouristes avaient pris des photos du site où s’est écrasé l’hélicoptère dans lequel son mari, sa fille et sept autres personnes ont trouvé la mort.
Très émue, Vanessa Bryant a dit vivre dans la peur que ces photos émergent en ligne. «C’est comme le Covid-19. Une fois que ça se propage, on ne peut plus l’arrêter.» La superstar du basket Kobe Bryant, sa fille Gianna, 13 ans, et sept autres personnes étaient décédés dans cet accident d’hélicoptère le 26 janvier 2020 à l’ouest de Los Angeles, en Californie.
Vanessa Bryant affirme avoir souffert de détresse émotionnelle lorsque des policiers et pompiers du comté de Los Angeles ont photographié le lieu du crash et des victimes avant de partager les clichés avec d’autres personnes. Elle réclame au comté de Los Angeles des dommages et intérêts d’un montant exact qui n’a pas été dévoilé.
Sa plainte a été associée à celle de Chris Chester, dont l’épouse et la fille de treize ans ont aussi péri dans l’accident. Les avocats du comté de Los Angeles ne contestent pas que des photos aient été prises mais assurent qu’elles n’ont jamais été rendues publiques et qu’elles ont été supprimées depuis.
«J’avais protégé ma famille des détails»
À la barre, jeudi, Chris Chester a fait part de son incrédulité en apprenant l’existence de ces photos. «J’avais protégé ma famille des détails» du crash, a-t-il déclaré. «Et là, je me disais qu’il y aurait des photos des dépouilles» sur Internet, s’est-il remémoré, expliquant avoir demandé à ses fils de ne pas les chercher sur le web.
Mira Hashmall, avocate du comté de Los Angeles, a rappelé que les autorités avaient «travaillé sans relâche pour éviter que ces photos du lieu du crash tombent dans le domaine public». «Plus de deux ans et demi après, aucune photo du comté n’est apparue dans les médias, aucune n’est trouvable en ligne, et les plaignants admettent ne les avoir jamais vues.»
D’autres familles de victimes se sont vues accorder l’an dernier 2,5 millions de dollars d’indemnités dans la même affaire. Une enquête avait conclu à la responsabilité du pilote de l’hélicoptère dans l’accident, une «erreur de jugement» ayant entraîné sa «désorientation» au milieu d’un épais brouillard.