Papouasie-Nouvelle-GuinéeCrainte d’un nouvel éboulement: 7900 personnes évacuées
Après le glissement de terrain de la semaine passée, les autorités de Papouasie-Nouvelle-Guinée ont décidé d’évacuer de nouveaux villages.
Les autorités de Papouasie-Nouvelle-Guinée ont entamé l’évacuation d’environ 7900 personnes menacées par un possible nouveau glissement de terrain dans les hautes terres du centre du pays, a annoncé mardi un haut responsable régional. «Nous essayons d’évacuer», a déclaré à l’AFP Sandis Tsaka, administrateur de la province d’Enga. «Toutes les heures, on entend la roche se briser. C’est comme une bombe ou un coup de feu et les rochers continuent de tomber», a-t-il ajouté.
Ces évacuations interviennent après le gigantesque glissement de terrain qui a quasiment anéanti un village de la province d’Enga vendredi. Selon les services de secours, plus de 2000 personnes pourraient avoir été enterrées vivantes, mais jusqu’à présent les sauveteurs n’ont retrouvé que cinq corps, ainsi que la jambe d’un sixième.
Un bilan difficile à établir
Le nombre d’habitants présents dans le village au moment où un pan du mont Mugalo s’est effondré dessus en pleine nuit est difficile à estimer, les listes électorales étant obsolètes et ne recensant que les personnes âgées de plus de 18 ans.
Sandis Tsaka, qui s’est rendu sur place deux fois, a raconté que les habitants creusent le sol à l’aide de leurs mains pour tenter de retrouver les disparus dans ce secteur «complètement dévasté». «C’était une zone très peuplée, avec des maisons, des entreprises, des églises et des écoles, et elle a été complètement anéantie. C’est la surface de la lune. Ce ne sont plus que des rochers», a-t-il dit.
Les survivants sont «traumatisés», a poursuivi ce responsable. «Des familles entières ont été ensevelies sous les débris. (...) Chaque habitant de la province d’Enga a un ami ou un membre de sa famille qui a été tué, qui est porté disparu ou qui a été touché par cette tragédie», a-t-il affirmé.
Les zones les plus dangereuses bouclées ce mardi
Sandis Tsaka s’est exprimé lors d’une visioconférence qui a réuni mardi matin les responsables de plusieurs pays en vue de fournir une aide internationale d’urgence. La Chine, les États-Unis, la France et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont déjà proposé leur assistance.
«Je ne suis pas équipé pour faire face à cette tragédie», s’est plaint le responsable provincial. La police et l’armée doivent arriver sur le site mardi pour boucler les zones les plus dangereuses.