À Bure et à BièreDes sites militaires pour loger les réfugiés dans des conteneurs
Le Secrétariat d’État aux migrations a annoncé mardi prévoir la mise en place d’hébergements supplémentaires pour les demandeurs d’asile. Quatre sites militaires, dont deux en Suisse romande, ont été identifiés.
Selon les estimations du Secrétariat d’État aux migrations (SEM), environ 27’000 nouvelles demandes d’asile seront déposées en 2023. Il s’agit là d’un nombre qui n’a plus été atteint depuis 2015. De nombreuses requêtes devraient notamment être enregistrées au cours des prochains mois, l’expérience ayant montré que les arrivées augmentent fortement en été et en automne. Or, le nombre de places disponibles dans les centres d’accueil pour requérants «ne suffira pas pour faire face à toutes les nouvelles arrivées», explique le SEM dans un communiqué publié mardi.
Pour pallier ce problème, le SEM, en collaboration avec l’armée, prévoit de mettre en place des hébergements temporaires supplémentaires. En novembre dernier, des requérants d’asile avaient été accueillis dans une caserne militaire pour soulager les structures fédérales d’accueil. Cette fois-ci, l’armée mettra à disposition du SEM des terrains sur lesquels l’implantation de «villages de conteneurs» est envisageable. Quatre sites, à Thoune (BE), Tourtemagne (VS), Bière (VD) et Bure (JU) ont pour l’heure été identifiés. D’autres lieux appropriés sont recherchés. Le Conseil fédéral espère ainsi créer un maximum de 3000 nouvelles places d’hébergement. Pour ce faire, il a soumis au Parlement une demande de crédit de 132,9 millions de francs.
Une décision dont a «pris acte» le Gouvernement valaisan, en rappelant que celle-ci «ne relève pas de sa compétence». En 2017, dans le cadre d’une consultation fédérale sur le Plan sectoriel Asile, il s’était opposé à l’implantation d’un centre fédéral pour requérants à Martigny ou à Tourtemagne. Aujourd’hui, il n’a plus le choix. Dans un communiqué publié mardi, le Canton affirme cependant qu’il sera particulièrement attentif à la mise en place de mesures d’accompagnement et d’encadrement par les autorités fédérales. Il attend en outre du SEM «un plan de sécurité strict» ainsi que «des décisions conséquentes» en cas d’incidents en lien avec le centre. De plus amples informations concernant le nombre et la répartition des places créées devraient être communiquées dans les prochains mois.