Hockey sur glace - Cinq choses à retenir après Ajoie – Ambri

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Hockey sur glaceCinq choses à retenir après Ajoie – Ambri

Ils sont plusieurs, les joueurs ajoulots, à avoir écrit l’histoire, leur histoire, samedi lors du succès acquis contre Ambri (4-0).

Julien Boegli Porrentruy
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Julien Boegli Porrentruy
Les Ajoulots se congratulent: ils viennent d’ouvrir le score. Ils finiront par récolter leur premier succès de la saison en National League.

Les Ajoulots se congratulent: ils viennent d’ouvrir le score. Ils finiront par récolter leur premier succès de la saison en National League.

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Thibault Frossard, «Monsieur 33% de réussite

Alors, lucarne gauche ou droite? Gauche, pardi! Parti affronter Benjamin Conz à la 6e minute après avoir récupéré la rondelle dans son propre camp, Thibault Frossard ne pouvait manquer l’ouverture. Impossible! Un poignet en bon état, une crosse et un peu de liberté. Réunissez ces ingrédients et vous aurez forcément un but de Frossard. Ce tir du poignet est d’ailleurs devenu la marque de fabrique du numéro 12, qui a inscrit au passage sa troisième réalisation en quatre matches. Totalisant neuf envois jusqu’à présent, il affiche ainsi un taux de réussite de 33%. Samedi, c’est de lui qu’est venue l’étincelle.

Si les Léventins ne voulaient pas connaître le déshonneur d’être les premiers à perdre contre le néo-promu, jamais alors ils n’auraient dû laisser filer le Top Scorer. Parce qu’à partir de ce moment-là, le HCA a patiné avec le vent dans le dos et a pris ses distances.

Thibault Frossard: un poignet en bon état, une crosse, un peu de liberté… et c’est goal, maillot de Top Scorer en prime!

Thibault Frossard: un poignet en bon état, une crosse, un peu de liberté… et c’est goal, maillot de Top Scorer en prime!

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Un maillot de Top Scorer et un succès, pas un gage de bonheur total

Quand est-ce que Thibault Frossard a porté deux fois de suite le maillot de Top Scorer durant sa carrière, sachant que ledit tricot distinctif est traditionnellement la possession de Devos ou Hazen depuis six ans? Réponse: jamais. «Je l’ai eu deux fois auparavant, mais jamais plus d’un match», confirme l’intéressé. C’était il y a sept ans et en début de concours l’an dernier, à chaque fois en Swiss League. Mardi prochain, à Berne, le Jurassien, devenu depuis deux ans l’un des meilleurs atouts offensifs de l’équipe, vivra par conséquent un moment historique.

Depuis l’extérieur, l’homme semble donc s’être parfaitement acclimaté à son nouvel univers. Mais depuis l’extérieur seulement. Le plein de confiance? «Honnêtement, pas plus que cela. Je ressens encore de la crispation quand je patine. Désormais, je bénéficie de moins d’espaces, moins de temps aussi pour prendre les décisions. Or, mon jeu, c’est porter le puck jusqu’en zone offensive.» A ce niveau, chaque échappée comporte en effet un risqué plus élevé. «J’en suis conscient, c’est pourquoi je ne joue pas encore totalement libéré.»

Porrentruy, « the place to be » pour Romanenghi

Deux réussites, conclues en jeu de puissance. En une soirée, Matteo Romanenghi a fait carrément mieux que lors d’une saison habituelle à la Resega. Un changement d’air salvateur pour lui. «C’est différent. A Lugano, soit j’avais cinq minutes de glace par match, soit je ne jouais simplement pas», relève le Tessinois, parqué une bonne partie du temps dans le club ferme des Ticino Rockets.

L’hiver dernier, ses 23 apparitions en NL lui donnaient droit à 5’30’’ de jeu en moyenne. A Porrentruy, son temps de glace a plus que triplé depuis la reprise. Huit années passées chez les Bianconeri, c’est six sans trouver le chemin des filets et deux à quatre buts. Modeste. Alors, le Luganais a apprécié de pouvoir fêter un premier doublé à ce niveau, qui plus est face à Ambri! Un plaisir plus grand encore? «Oui, peut-être. Mais il y a mieux encore, c’est scorer contre chaque équipe.»

Tim Wolf, un remède fortifiant

Quoi de mieux pour la confiance que de livrer une copie impeccable, hein? Laissé au repos vendredi à Zurich – sa doublure Viktor Ostlund a fait le job, malgré une défaite 5-2 –, Tim Wolf vit sereinement l’adaptation à la National League. Du gardien zurichois ne se dégage aucune fébrilité et on lui pardonnera évidemment ces quelques rebonds de trop accordés aux Léventins. Samedi, il a assuré pleinement son rôle et a rassuré ses partenaires de jeu, qui ont calqué leur prestation sur celle de leur dernier rempart (26 tirs bloqués contre 9 à Ambri). Tim, c’était un concentré de vitalité, un remède fortifiant qui a chassé la nervosité. Pour la posologie, à consommer idéalement trois soirs par semaine.

Tim Wolf vit sereinement l’adaptation à la National League.

Tim Wolf vit sereinement l’adaptation à la National League.

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A deux, c’est mieux?

Dans l’euphorie d’un premier succès fraîchement obtenu, et fêté, la question est revenue plus d’une fois samedi dans les travées de l’arène bruntrutaine. Jouer à deux renforts étrangers n’est-il pas suffisant pour Ajoie? Car samedi, comme vendredi durant 45 minutes, le HCA n’avait que le duo Devos/Hazen comme «importés» dans son alignement.

Certes, l’histoire récente a démontré qu’Ajoie était capable de beaucoup même avec une légion étrangère moins bien fournie que l’opposition. A quelques reprises. Là, c’est oublier qu’il y a encore 48 matches de National League à se coltiner dans les mois à venir. Et puis bon, ce n’est pas comme si Jonathan Hazen (3 assists) et Philip-Michaël Devos (1 assist) avaient été décisifs lors des deux matches du week-end.

Jouer à deux renforts étrangers n’est-il pas suffisant pour Ajoie? Au lendemain de cette belle victoire, la raison finira inévitablement par reprendre le pas sur l’émotion.

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