Accident d’un Boeing: Un acte délibéré depuis le cockpit évoqué pour le crash en Chine

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Accident d’un BoeingUn acte délibéré depuis le cockpit évoqué pour le crash en Chine

Un Boeing de la compagnie China Eastern s’était écrasé le 21 mars en Chine après une chute inexpliquée de plusieurs milliers de mètres en quelques minutes.

Les informations d’une boîte noire retrouvée après le crash suggèrent qu’une personne a activé les commandes ayant provoqué la descente.

Les informations d’une boîte noire retrouvée après le crash suggèrent qu’une personne a activé les commandes ayant provoqué la descente.

AFP

Les données récupérées après l’accident meurtrier d’un Boeing 737-800 en Chine indiquent qu’une personne dans le cockpit a délibérément causé la catastrophe, affirme mardi le «Wall Street Journal» en citant des personnes au fait d’une évaluation préliminaire.

L’avion de la compagnie China Eastern, reliant les villes de Kunming (sud-ouest) et Canton (sud), s’était écrasé dans un flanc de montagne le 21 mars dans la région autonome chinoise du Guangxi (sud) après une chute inexpliquée de plusieurs milliers de mètres en à peine quelques minutes.

Les informations d’une boîte noire retrouvée après le crash suggèrent qu’une personne a activé les commandes ayant provoqué la descente, selon le quotidien économique qui cite des personnes informées d’une évaluation préliminaire effectuée par des responsables américains.

L’Administration chinoise de l’aviation civile (CAAC) est officiellement chargée de l’enquête. Dans un communiqué, fin avril, elle a indiqué avoir préparé un rapport préliminaire sans apporter de détails sur ce qui avait pu provoquer l’accident, qui a tué 132 personnes.

Contrôle de l’information

Comme prévu par les règles de l’aviation internationale, des représentants du bureau américain chargé de la sécurité des transports (NTSB) fournissent une assistance technique. Contactée par l’AFP mardi, l’agence américaine a indiqué ne pas vouloir faire de commentaires sur une enquête dirigée par une autre autorité. Boeing, invoquant également les règles selon lesquelles seule l’autorité chargée d’une enquête en cours peut communiquer sur son avancement, a aussi refusé de faire des commentaires.

Dans son communiqué, fin avril, la CAAC assurait que les qualifications de l’équipage et du personnel d’entretien de l’appareil étaient «en règle» ainsi que le certificat de navigabilité de l’avion. La compagnie China Eastern avait auparavant affirmé que le pilote et les deux copilotes ne faisaient l’objet d’aucun soupçon.

De façon générale, les autorités chinoises ont imposé un contrôle strict de l’information autour de la catastrophe. «L’avion a fait ce qu’il lui a été dit de faire par quelqu’un dans le cockpit», a assuré une des sources du «Wall Street Journal», avant de souligner que les autorités chinoises n’avaient pas, jusqu’à présent, alerté sur un quelconque problème mécanique ou de contrôle du vol de l’appareil.

Acte rare

D’après le quotidien, les autorités américaines tournent plutôt leur attention vers les actions d’un pilote, avec également la possibilité qu’une tierce personne soit entrée dans le cockpit. Des experts aéronautiques se sont montrés perplexes sur les causes de l’accident, soulignant que ce modèle d’avion est réputé pour sa fiabilité. Certains experts interrogés par l’AFP ont spéculé sur un possible suicide ou acte délibéré de sabotage.

Le crash intentionnel d’un pilote reste un acte extrêmement rare dans l’histoire récente de l’aviation civile, le dernier exemple marquant étant celui d’un vol de la compagnie allemande Germanwings le 24 mars 2015. Le copilote Andreas Lubitz, sous antidépresseurs, avait profité de l’absence momentanée dans le cockpit du commandant de bord pour précipiter l’appareil contre le flanc d’une montagne des Alpes françaises.

Le crash de l’avion, un Airbus A320, avait provoqué la mort des 144 passagers et des six membres de l’équipage. L’Agence européenne de sécurité aérienne (AESA) avait par la suite préconisé un meilleur suivi médical des pilotes, notamment par le biais d’examens psychologiques et toxicologiques renforcés.

(AFP)

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