Suisse – Le nombre de moins de 30 ans dans la population active a reculé

«Entre 1991 et 2020, la part de personnes de 15 à 29 ans au sein de la population active a reculé de 29,9% à 22%», annonce l’Office fédéral de la statistique (OFS) dans sa publication «les personnes de 15 à 29 ans sur le marché suisse du travail en 2020», parue mardi.

Pour l’OFS, cette tendance s’explique principalement par trois éléments: «l’importance prise par la génération du baby-boom (les personnes nées entre 1945 et 1964) dans les classes d’âge supérieures, l’allongement de la durée de la formation et de l’augmentation de la participation des femmes de plus de 30 ans au marché du travail».

«En 2020, le taux de participation au marché du travail des personnes de 15 à 29 ans s’élevait à 75,4% (les apprentis sont considérés comme actifs), une part légèrement inférieure à il y a trente ans (1991: 76,3%)», note l’OFS. Chez les personnes en formation (apprentis non inclus), le taux d’activité «s’élevait à 42,9% en 2020 alors qu’il était de 91,8% chez les jeunes qui ne suivaient pas une formation».

Parmi les personnes actives occupées de 15 à 29 ans en 2020, 95,6% étaient salariées, 2,8% exerçaient une activité indépendante et 1,6% travaillaient dans l’entreprise familiale. L’OFS note que «la majorité de ces salariés avaient un contrat d’apprentissage (61,4 points sur les 95,6% précités) tandis qu’un sixième (14,8 points) avait un autre contrat de durée déterminée (CDD)».

Chez les personnes de 15 à 29 ans qui cumulaient formation et activité professionnelles, elles étaient 31,5% à avoir un CDD (contre 17,6% en 1996). Le nombre de CDD a également augmenté chez les personnes actives occupées de cette tranche d’âge ne suivant pas de formation, passant de 9,6% à 14,1%.

L’OFS révèle encore qu’en 2020, «5,4% des personnes actives occupées de 15 à 29 ans travaillaient sur appel» et que cela concernait grandement les personnes cumulant formation et activité professionnelle (13,3%). Autre différence: les jeunes en formation étaient «aussi plus nombreux que les jeunes non en formation à cumuler les emplois (10,1% contre 5,1%), à travailler normalement le samedi et/ou le dimanche (24,5% contre 17,4%) ainsi qu’en soirée ou de nuit (20,7% contre 14,6%)».

Concernant le temps partiel, les données de l’OFS montrent qu’en 2020 26,6% des jeunes actifs occupés travaillaient sous ce modèle. Les taux d’occupation réduits étaient privilégiés par les personnes en formation (68, 8% contre 20,9% chez les non en formation). Un autre constat émerge des chiffres de l’OFS: la fréquence de temps partiel était plus grande chez les femmes que chez les hommes de 15 à 29 ans (34,4% contre 18,6%).

Enfin, il est à noter que 90’000 des 15-29 ans (6,3%) n’exerçaient en 2020 aucune activité lucrative et ne suivaient aucune formation. Quant au taux de chômage dans cette catégorie de la population, il était de 6,9% (74’400 personnes), soit «un taux inférieur de près de moitié à celui de l’UE (13,2%)», conclut l’OFS.