Hippisme: C’est la fin du Jumping de Verbier

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HippismeC’est la fin du Jumping de Verbier

Plus grand concours hippique de Suisse romande après le CHI de Genève, le CSI 3* de Verbier n’aura plus lieu. Les quatre membres du comité directeur ont démissionné.

Alban Poudret
par
Alban Poudret
Le concours de Verbier ne fêtera pas ses 26 ans.

Le concours de Verbier ne fêtera pas ses 26 ans.

CSO-Verbier

Mi-août, on célébrait la 25e année d’existence du Jumping international de Verbier, sous le soleil et avec du grand sport, sans se douter que c’était la fin d’une bien belle aventure. On sentait bien des tiraillements avec certains services communaux, mais de là à imaginer une telle issue, il y avait un pas.

Le 22 août, Michel Darioly, directeur technique et sportif du Jumping depuis dix-neuf ans, et l’âme de la manifestation, avait déposé un ultimatum au Conseil communal de Bagnes et ce dernier avait deux mois pour se déterminer. Il n’y a pas eu de sursaut, ni de miracle. Pourtant, le Jumping et son CSI 3* - dont le budget est de 1,2 million et qui apporte beaucoup à la station - attirent chaque été plus de monde, à pied comme à cheval.

Une démission en bloc

L’avocat vaudois Etienne Monnier, président depuis un an, Claude Roux, vice-président et trésorier depuis vingt-cinq ans, figure de la station, Michel Darioly et son fils Anthony ont donc démissionné en bloc. «C’est devenu beaucoup trop compliqué avec la Commune, même si elle soutient généreusement le concours. Son aide est très importante, mais les services ne suivent pas et démontent même nos efforts. Les normes sont devenues pénibles, notamment pour la police et la sécurité, il y a beaucoup trop de caporaux-chefs qui décident et exigent ce qu’ils veulent. Et pas de directives claires de la part du Conseil communal, qui pense trop à sa réélection. Du coup on doit travailler deux fois plus qu’avant, sans garantie de résultat, et aller chercher du matériel aux quatre coins du canton», explique Michel Darioly.

L’inondation des écuries lors du début de la dernière édition a été la dernière goutte d’eau… Ce n’est pas de gaîté de cœur que le comité directeur a pris une telle décision. C’est une grosse perte pour l’hippisme romand, le Jumping et son international 3* étant la plus grosse manifestation annuelle après le CHI 5* de Genève, mais on ne voit pas qui pourrait relever le défi sans eux.

Michel et Anthony Darioly continueront bien sûr à mettre sur pied de beaux concours à Sion. Trois manifestations sont prévues l’an prochain, en avril, en mai et en septembre. «En outre, nous avons déposé notre candidature pour les finales des championnats de Suisse de saut 2025 et 2026, toutes catégories confondues». L’Octodurien n’exclut pas non plus de relever un jour un nouveau défi dans une autre station, lui qui lança aussi des concours à Crans-Montana, Megève et Villars. L’enthousiasme reste donc intact, mais la déception est immense.

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