Automobilisme24 Heures du Mans: Buemi et Delétraz en superpole
La première journée d’essais des 24 Heures du Mans a été marquée par une averse et une alerte dans le camp des favoris, Toyota. Mais les deux Suisses se battront jeudi avec les meilleurs.
- par
- Jean-Claude Schertenleib
C’est un remake de l’affiche 2021: la lutte du pot de terre (le projet du milliardaire américain James Glickenhaus, qui aligne deux voitures) contre le géant de l’endurance, Toyota, vainqueur ces quatre dernières années (dont trois victoires pour la voiture No 8, celle de Sébastien Buemi) des 24 Heures du Mans.
Sur le papier, le constructeur japonais est bien sûr l’immense favori, même si la GR010-Hybrid domine moins outrageusement que l’an dernier, un système de BoP (balance de performances), imaginé par le pouvoir sportif, tentant d’équilibrer les chances de chacun. Ainsi, par rapport à 2021, les Toyota sont plus lourdes (4 kg), ont droit à moins de puissance (diminution de 9 kW) et le système hybride qui anime les roues avant ne s’enclenche plus qu’à 190 km/h, contre 120 l’an dernier.
Cela n’a pas pour autant empêché l’équipage de la No 7, vainqueur l’an dernier et champion du monde en titre, de réaliser le meilleur temps d’une séance qualificative marquée par un drapeau rouge (sortie de route, sans conséquences pour le pilote, l’acteur et producteur germano-irlandais Michael Fassbender) et l’arrivée, à 25 minutes du drapeau en damier, d’une courte averse de pluie.
Delétraz tient son rôle
Comme il n’y a que cinq voitures engagées dans la catégorie principale «hypercar» et qu’il y a six places par classe lors de la superpole de vendredi soir, tout le monde a passé le cap, même si le camp japonais a connu une petite alerte (légère sortie de piste du Néo-Zélandais Brendon Hartley dès le premier tour), Sébastien Buemi ne prenant ainsi le volant de sa voiture que dans les ultimes minutes… sous la pluie. Dans l’après-midi, lors d’une séance d’essais libres de trois heures, Hartley avait signé le meilleur chrono.
Les choses étaient beaucoup plus sérieuses en LMP2, la catégorie la mieux représentée avec 27 voitures (26 Oreca et une Ligier, même moteur pour tous). Et le Genevois Louis Delétraz a parfaitement tenu son rôle en signant le sixième chrono de cette classe, les six qualifiés pour la superpole se tenant en 7 dixièmes de seconde. Delétraz fait équipe avec l’ancien pilote de F1 polonais Robert Kubica et le jeune Italien Lorenzo Colombo.
Coup de chapeau aussi à la Bernoise Rahel Frey, engagée en GTE-Am dans un équipage 100% féminin, qui s’est elle aussi qualifiée pour la superpole. Le départ des 90es 24 Heures du Mans sera donné samedi à 16 heures.