Soudan20 civils tués par la chute d’obus sur un marché près de Khartoum
Des obus sont tombés sur un marché de la banlieue de Khartoum ce dimanche au Soudan, où la guerre entre généraux rivaux se poursuit depuis avril.
Plus de 20 civils ont été tués dimanche soir par la chute d’obus sur un marché à Omdourman, une banlieue proche de Khartoum, la capitale du Soudan déchiré par la guerre entre généraux rivaux depuis avril, a annoncé une ONG.
Selon un communiqué du Comité d’avocats pro-démocratie qui documente les victimes civiles et les violations des droits humaines dans le conflit, «lors d’échanges de tirs intenses entre les belligérants, des obus sont tombés sur un marché d’Omdourman».
«Plus de 20 civils ont été tués et d’autres ont été blessés», a indiqué ce communiqué parvenu à l’AFP à Wad Madani, à 200 kilomètres au sud de Khartoum. La veille, au moins 15 civils ont été tués par «des obus tombés sur leurs maisons» à Khartoum, avait indiqué une source médicale.
Plus de 9000 morts
Déclenchée le 15 avril, la guerre entre l’armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane et les Forces de soutien rapide (FSR, paramilitaires) du général Mohamed Hamdane Daglo, a fait plus de 9000 morts selon une estimation de l’ONG Armed Conflict Location & Event Data Project (Acled), considérée comme très largement sous-estimée. Elle a aussi déplacé plus de 6 millions de personnes et détruit la plupart des infrastructures.
Incapables de prendre un avantage décisif depuis le début de la guerre, les deux camps piétinent mais aucun n’entend faire de concession à la table des négociations. Des pourparlers entre les belligérants avaient eu lieu dans la ville saoudienne de Jeddah. Ils visaient «à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire, à établir des cessez-le-feu et d’autres mesures de confiance, et à progresser vers une cessation permanente des hostilités», selon Ryad.
Les tentatives de médiation précédentes n’ont abouti qu’à de brèves trêves qui ont toutes été systématiquement violées. Les généraux Burhane et Daglo avaient opté plutôt pour une guerre d’usure, dans l’espoir d’obtenir de plus grandes concessions à la table des négociations, selon des experts.