TélévisionThierry Ardisson: «Jean-Luc Delarue est le petit prince qui devient un vieux junkie»
L’homme en noir fait partie des nombreuses personnalité qui ont accepté de témoigner dans le documentaire retraçant la vie de l’animateur mort il y a dix ans.
- par
- F.D.A.
Le mercredi 24 août à 21h10, TF1 dédiera sa soirée à Jean-Luc Delarue, près de 10 ans après sa mort. Le présentateur qui a surtout officié sur France 2 sera célébré sur une chaîne concurrente. «Pour nous, c’est rendre hommage à quelqu’un qui a marqué l’histoire de la télévision», a expliqué Rémy Faure, le directeur des programmes de flux à puremedias.com.
Le documentaire intitulé: «Jean-Luc Delarue, 10 ans déjà: De succès en succès» durera deux heures et a été partagé en trois parties. Il a été réalisé par la société fondée par l’animateur décédé d’un cancer de l’estomac en 2012. «On s’est dit qu’il était important que nous lui rendions hommage parce que d’autres personnes allaient le faire avec le risque que cela soit fait de façon outrageante et grossière, comme c’est souvent le cas», a confié l’actuelle patronne de Réservoir Prod, Ève Ewing, au média français. Et de poursuivre: «Jean-Luc était quelqu’un d’excessif, il est facile de le caricaturer. Nous voulions le raconter sur la longueur.»
«Il avait un petit truc (en plus) qui pouvait être agaçant»
On apprend qu’il n’y aura pas de grandes révélations, mais beaucoup d’images d’archive et surtout plusieurs personnalités ont accepté de témoigner. Parmi elles, deux sortent du lot selon puremedias.com: Thierry Ardisson et Christophe Dechavanne. L’homme en noir a résumé le parcours de Jean-Luc Delarue en une phrase choc: «C’est le petit prince qui devient un vieux junkie».
Le scandale des contrats mirobolants des animateurs-producteurs? La polémique a été soulevée en 1995 par le rapport parlementaire du député Alain Griotteray qui a révélé les chiffres d’affaires réalisés par les animateurs-producteurs du service public Jean-Luc Delarue, Arthur et Nagui, sous la présidence de Jean-Pierre Elkabbach. Les contrats jugés très chers ont conduit à la démission de Jean-Pierre Elkabbach de son poste de président de France Télévisions. «Moi, j’ai regardé ça comme un mec qui n’est pas passé à la caisse. J’ai regretté de ne pas en être», a-t-il commenté avant d’ajouter un mot sur la personnalité de Jean-Luc Delarue: «Dans le métier, il n’avait pas la réputation d’être un mec cool. Il avait la réputation d’être un mec froid, arriviste. Il était assez hautain, assez suffisant.»,
Quant à Christophe Dechavanne, il ne cache pas avoir à la fois admiré et jalousé le présentateur. «Il avait un petit truc (en plus) qui pouvait être agaçant pour moi. Il avait un petit truc…», a-t-il confié. Mais c’est la mère de Jean-Luc Delarue, Maryse Rivoire, qui a réussi à résumer le mieux sa vie: «C’est Icare, mon fils. Il était trop près du soleil.» Flavie Flament, son ancien proche collaborateur Gilles Bornstei et d’autres personnes ont aussi accepté de partager leurs anecdotes. Grande absente: Élisabeth Bost, la mère de son fils.