Les prix à la production doivent augmenter d’au moins 10%

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Hausse des coûtsL’USP demande une hausse des prix pour soutenir les agriculteurs

Depuis le début de la guerre en Ukraine, le secteur agricole a fait face à des dépenses supplémentaires. Il accuse encore un déficit de 200 à 300 millions de francs, révèle l’Union suisse des paysans.

La mise en place d’une initiative sur les pesticides pèse aussi dans la balance. (image d’illustration).

La mise en place d’une initiative sur les pesticides pèse aussi dans la balance. (image d’illustration).

AFP

Depuis le début de la guerre en Ukraine, «les exploitations agricoles doivent aussi faire face à des dépenses supplémentaires pour les machines, l’énergie, le diesel, les engrais, la nourriture des animaux et nombre d’autres agents de production», rappelle l’Union suisse des paysans (USP) dans un communiqué diffusé mardi. Ce renchérissement s’élevait à 10% en 2022 et a entraîné «des dépenses supplémentaires pour les familles paysannes de l’ordre d’un milliard de francs».

Même si «certains ajustements des prix à la production ont permis d’amortir une partie de ces dépenses, les exploitations agricoles doivent encore faire face à un déficit de 200 à 300 millions de francs, et ce malgré la baisse qu’ont connu les prix de certains agents de production ces dernières semaines», révèle l’USP.

L’USP rappelle qu’en plus, «la production végétale doit affronter la mise en œuvre des trajectoires de réduction que prévoit l’initiative parlementaire. Celle-ci comprend des objectifs ambitieux de réduction des risques liés à l’utilisation des produits phytosanitaires et des pertes d’éléments fertilisants». Des directives que l’USP qualifie de «relativement stricte» s’appliquent dès cette année, dans le cadre des prestations écologiques et ce pour toutes les exploitations.

«Mis à part une réduction des rendements moyens, une charge de travail supplémentaire et des coûts de production plus élevés, les trajectoires de réduction sont aussi synonymes de risques culturaux plus importants qu’auparavant. Les familles paysannes ont donc besoin de recettes d’au moins 10% plus élevées pour les produits végétaux, de sorte à compenser les surcoûts et les pertes découlant des trajectoires de réduction», estime l’USP.

Au vu de ces réalités, les membres de la Chambre suisse d’agriculture, le «Parlement» de l’USP, demandent donc «aux échelons en aval, du premier acheteur au commerce de détail, de faire preuve de solidarité en augmentant les prix de la production en conséquence». Ils estiment qu’«une amélioration des revenus des familles paysannes est plus que justifiée, dans la mesure où diverses denrées alimentaires sont déjà devenues plus chères à la vente sans que les producteurs puissent profiter de manière appropriée de cette hausse des prix».

(comm/aze)

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