Agriculture: Le glyphosate de Monsanto n’est pas «préoccupant

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AgricultureLe glyphosate de Monsanto ne présente pas de «préoccupation»

Une étude remise à la Commission européenne affirme que rien n’empêche le renouvellement de l’autorisation du controversé glyphosate.

Le produit phare de Monsanto a déjà fait l’objet de poursuites judiciaires, accusé de causer des cancers aux agriculteurs.

Le produit phare de Monsanto a déjà fait l’objet de poursuites judiciaires, accusé de causer des cancers aux agriculteurs.

JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

Le glyphosate, un désherbant controversé, ne présente pas de «domaine critique de préoccupation» empêchant le renouvellement de son autorisation dans l’Union européenne, a conclu l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), dans une étude très attendue et remise jeudi à la Commission européenne.

Prolongation d’utilisation?

L’EFSA «n’a pas identifié de domaine critique de préoccupation» du glyphosate chez les humains, les animaux et l’environnement, explique-t-elle dans un communiqué, tout en notant «un risque élevé à long terme chez les mammifères» pour la moitié des usages proposés du glyphosate. Une préoccupation est définie comme «critique» lorsqu’elle affecte tous les usages proposés de la substance active évaluée, empêchant donc son autorisation, précise l’EFSA.

Cette étude, remise jeudi aux instances européennes, servira de base à l’Union européenne pour décider du renouvellement ou non de l’autorisation de l’herbicide pour cinq ans. L’autorisation actuelle court jusqu’au 15 décembre. Au total, le rapport, qui sera rendu public courant juillet, repose sur 2400 études, 180’000 pages, et a fait appel à 90 experts des Etats membres, fait valoir l’Autorité.

Le glyphosate, la substance active du Roundup de Monsanto, très largement utilisé dans le monde, avait été classé en 2015 comme «un «cancérogène probable» pour les humains par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Produit toujours controversé

De son côté, un groupe d’experts de l’Institut national de santé et de la recherche médicale (Inserm) en France a conclu en 2021 à «l’existence d’un risque accru de lymphomes non hodgkiniens avec une présomption moyenne de lien» avec le glyphosate, la substance active du célèbre Roundup commercialisé par Monsanto, racheté par l’allemand Bayer en 2018. La France s’est donné pour objectif de sortir de l’essentiel des utilisations de ce désherbant en 2021, avant une interdiction totale en 2023.

A l’inverse, l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) a jugé en juin l’an dernier que les preuves scientifiques disponibles ne permettaient pas de classer le glyphosate comme cancérogène. L’EFSA devait initialement publier son étude au deuxième semestre de 2022, avant de reporter la publication en raison d’un nombre «sans précédent» d’observations reçues.

(AFP)

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