Football: Des notes en demi-teinte, comme la Suisse

Face à une équipe d’Irlande qui se reconstruit autour de son nouveau sélectionneur John O’Shea, une Suisse considérablement remaniée a trouvé la faille sur une balle arrêtée brossée par Shaqiri. Sinon, c’était compliqué, malgré une forme de contrôle défensif

Aucun souci majeur pour le Fribourgeois qui remplaçait Sommer. Belle présence sur quelques balles arrêtées. Lui, il fait le boulot pendant que Kobel rechigne à s’asseoir sur le banc. Et donc à pouvoir saisir sa chance…

Il était déjà très loin du compte à Copenhague, il ne s’est pas amélioré à Dublin: on l’a vu une fois, quand il a pris un carton jaune. Pour le reste, un pensum sur le couloir droit. Mbabu méritait sa chance dès le début.

L’autre point faible de l’équipe, dans tous les domaines. A se demander pourquoi Yakin le lance dès le début alors qu’il a à disposition un joueur plus jeune et nettement meilleur, Omeragic.

Au milieu de la défense à trois, quelques hésitations dans le placement au début. Mais une assurance tout de même. Un joueur sur lequel Yakin peut compter.

Titulaire au Danemark, titulaire à Dublin. Il est le seul défenseur central à manier la passe longue avec précision et justesse. Un atout, même s’il n’en a pas fait souvent une arme à Dublin, restant solide sur l’homme.

Toujours tiraillé entre son double rôle: apporter de la création offensivement et penser à anticiper le replacement défensif. Pas simple, mais le Vaudois est incontournable à ce poste.

Première convocation il y a dix jours et déjà une place de titulaire contre l’Irlande. Un peu perdu au début, puis, bien cadré par Xhaka, il a pris quelques initiatives. Joli baptème en sélection.

Il reste le métronome de la Suisse. Quand il sort après la pause, la sélection perd le tempo, les séquences courtes, les premières relances, comme l’a d’ailleurs souligné Yakin.

Placé au milieu, mais avec le devoir de presser haut pour former une sorte de 3-4-3, Aebischer s’est parfois un peu égaré, dans ses placements et dans ses choix.

Pas souvent trouvé, il reste très intéressant sur sa première touche de balle. Et il peut passer en force, intelligemment. C’est le premier but: il se faufile entre deux Irlandais et un troisième fait la faute aux 16 mètres.

Sous prétexte qu’il a marqué, il faudrait lui donner une bonne note? Ce serait oublier qu’à part son beau coup-franc, il n’a pas vraiment pesé et n’a jamais pressé. Le dilemme est là.

Entré pour Xhaka à la 46e. Pas d’impact, pas de rythme. Ce n’est pas la première fois qu’il peine à remplacer le capitaine.

Entré pour Widmer à la 65e. Comme à Copenhague. Tout n’est pas parfait, mais il a au moins une présence dans les duels, contrairement à Widmer, transparent.

Entré pour Ndoye à la 65e. Sa première apparition sous le maillot suisse. Il a dû trouver ses marques. Il a failli filer seul au but sur la fin.

Entré pour Sierro à la 65e. Ménagé pour une légère douleur au dos, à Copenhague, il a répondu présent. Il faut trouver comment exploiter ses qualités de projection.

Omeragic et Okafor ont trop peu joué pour être notés.