Energie – La Norvège veut réduire la dépendance européenne au gaz russe

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ÉnergieLa Norvège veut réduire la dépendance européenne au gaz russe

Le royaume scandinave, qui couvre près du quart des besoins de l’Union européenne et du Royaume-Uni, va prolonger le niveau de production actuel et privilégier le gaz au pétrole.

Oslo a accepté que les licences de production sur trois gisements en mer soient modifiées pour privilégier la production de gaz sur celle de pétrole.

Oslo a accepté que les licences de production sur trois gisements en mer soient modifiées pour privilégier la production de gaz sur celle de pétrole.

Reuters

La Norvège, deuxième fournisseur de gaz naturel à l’Europe, a annoncé, mercredi, des mesures pour maintenir sa production de gaz à son niveau maximal et aider les Européens à réduire leur dépendance à la Russie. Le ministère norvégien du Pétrole et de l’Énergie a accepté que les licences de production sur trois gisements en mer – Oseberg, Troll et Heidrun – soient modifiées pour privilégier la production de gaz sur celle de pétrole.

«Ces mesures ne vont pas augmenter significativement les exportations quotidiennes totales de gaz, à partir du plateau continental norvégien, mais permettent de prolonger à l’avenir le niveau élevé d’approvisionnement actuel», souligne le ministère.

La Norvège couvre entre 20 et 25% des besoins de gaz de l’Union européenne et du Royaume-Uni, la Russie entre 45 et 50 pour cent. En réaction à l’invasion de l’Ukraine, lancée le 24 février par le président Vladimir Poutine, l’UE cherche à réduire de deux tiers ses importations de gaz russe. Les exportations norvégiennes de gaz sont toutefois «gênées» par des capacités de production qui tournent déjà à plein régime et par le système de distribution via gazoducs.

En même temps, il faut réparer

L’unique unité norvégienne de liquéfaction du gaz (GNL), qui permet de livrer du gaz par bateau sous forme liquide, a été endommagée par un incendie en septembre 2020. Située à Hammerfest, dans le nord du pays, elle devrait être remise en service à la mi-mai, selon son exploitant, le géant énergétique Equinor, ce qui permettra alors d’accroître les volumes.

D’après Equinor, l’ajustement des permis de production permettra au champ Oseberg d’exporter environ un milliard de m³ supplémentaires d’ici au 30 septembre – date à laquelle auront lieu des travaux de maintenance – et au gisement Heidrun d’augmenter ses livraisons de 400’000 mètres cubes sur l’ensemble de 2022. Le groupe souligne qu’«1,4 milliard de m³ de gaz couvrent les besoins d’environ 1,4 million de foyers européens pendant un an». Le champ Troll a, quant à lui, été autorisé à augmenter sa production au maximum d’un milliard de m3 en cas de baisse de régime d’autres gisements de la même région.

Pour tirer parti du prix élevé du gaz, qui a battu record sur record ces derniers temps, Equinor avait déjà obtenu un ajustement des permis de production sur Oseberg et Troll l’an dernier.

(AFP)

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