Suisse – Surveiller les ponts grâce à l’intelligence artificielle

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SuisseSurveiller les ponts grâce à l’intelligence artificielle

SwissInspect, start-up de l’EPFL, a développé un nouveau système d’inspection des structures alliant ingénierie, drones et IA. Le projet sera testé pendant 18 mois.

Amir Rezaie, PDG de SwissInspect.

Amir Rezaie, PDG de SwissInspect.

Alain Herzog/EPFL

La start-up de l’EPFL, SwissInspect, a développé un nouveau système d’inspection des ponts qui allie «l’ingénierie structurelle avec la technologie des drones, l’intelligence artificielle et la vision par ordinateur», annonce ce jeudi l’EPFL.

En Suisse, les ponts sont inspectés visuellement tous les deux à cinq ans. Avec son nouveau système, «SwissInspect vise à offrir un outil d’inspection plus objectif et plus sûr de ces infrastructures, auxquelles pourront s’ajouter un jour les tunnels, les barrages et les bâtiments» peut-on lire dans le communiqué.

«Notre objectif est de donner aux ingénieurs et aux propriétaires d’infrastructures un système qu’ils peuvent utiliser pour planifier plus efficacement les travaux de maintenance et de réparation», explique Amir Rezaie, PDG de SwissInspect. Leur idée n’est pas de simplement récolter des données brutes mais de transformer ces dernières en «informations exploitables».

Les ingénieurs seront ainsi en mesure de détecter directement sur les images récoltées les différents dommages aux structures (fissures, écaillages, rouille, etc.). Le système de SwissInspect permettra aussi de fournir une classification des dommages basée sur la physique, «une information cruciale pour évaluer la santé structurelle d’un pont», précise M. Rezaie.

Jumeau numérique

Et pour garder une traçabilité des analyses, SwissInspect prévoit de créer un jumeau numérique de chaque pont. Amir Rezaie précise encore que de nouvelles sources de données pourraient sans problème être ajoutées à ces jumeaux numériques – il pense notamment à des capteurs installés directement sur les ouvrages.

Le système de SwissInspect se distingue encore des inspections visuelles traditionnelles car il permet «de pouvoir effectuer une inspection plus fréquente des ponts». Un point d’autant plus important dans le contexte du changement climatique car «ce type d’infrastructures sera de plus en plus exposé à l’alternance de périodes d’inondation et de sécheresse, ainsi qu’à des taux d’humidité relative plus élevés qui pourraient accélérer la dégradation de leurs matériaux», conclut l’EPFL.

Des tests pendant 18 mois

(comm/aze)

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