Hockey sur glaceGeoff Ward: «Tout ce qu’on m’a dit, c’est que je devenais vieux»
Lundi soir, l’entraîneur du LHC a fêté son 62e anniversaire avec un succès 3-1 de son équipe contre Fribourg-Gottéron, lors de l’acte IV de la demi-finale des play-off.
- par
- Chris Geiger - Lausanne
Quel plus beau cadeau d’anniversaire auraient pu faire les joueurs lausannois à leur coach Geoff Ward que cette belle victoire (3-1) lors de l’acte IV de la demi-finale des play-off de National League contre le rival fribourgeois? Aux yeux du coach canadien de désormais 62 ans, assurément aucun.
Ce lundi soir 8 avril, c’est derrière la bande et sous extrême tension que le technicien ontarien a franchi ce nouveau cap dans sa vie. Pas de gâteau, ni de bougies au programme, mais un nouveau match importantissime contre Gottéron à préparer puis à coacher.
«Mon anniversaire était effectivement secondaire, reconnaît le principal intéressé. Je n’y ai même pas pensé car c’était jour de match.» Celui-ci s’est terminé en apothéose avec le gros succès décroché par les Lions, dans une Vaudoise aréna en ébulition.
«On lui a offert un beau cadeau»
«À défaut d’un gâteau – on était trop concentrés sur le match pour ça –, je crois qu’on lui a offert un beau cadeau avec ce résultat», souriait Makai Holdener à la sortie du match. Le discours du No 4 du LHC était d’ailleurs là pour souligner tout le respect et l’estime que porte le groupe à son mentor, qui semble faire toujours plus l’unanimité.
Pour sa gestion très humaine de l’effectif, mais aussi pour son humilité. «En ce sens, Geoff ne voulait pas trop que tout le monde soit au courant que c’était son anniversaire, indique Joël Genazzi. Ce n’est effectivement pas quelqu’un qui aime être au centre de l’attention.»
Personne n’a voulu vendre la mèche, mais il semble difficilement plausible qu’aucune bière en l’honneur de l’entraîneur canadien n’ait été partagée à l’intérieur du vestiaire vaudois à l’issue de la rencontre.
«Non non, on doit récupérer», assure le co-capitaine des Lions, un sourire en coin. Même son de cloche chez l’autre co-capitaine de l’équipe, Michael Raffl. «On boira une bière avec Geoff après la saison, c’est une certitude, annonce-t-il, sous sa casquette barrée du sponsor… Cardinal. Dans l’immédit, on pense avant tout à la récupération.»
Skype en attente
À l’heure des interviews, l’horloge de la patinoire de Malley indiquait presque 23 heures. L’anniversaire de l’entraîneur à succès touchait donc déjà à sa fin. «Et c’est une très bonne chose», se marre-t-il.
Avant de nous quitter, Geoff Ward a toutefois concédé qu’il allait relâcher momentanément la pression. «Je n’ai pas pu profiter de mon anniversaire durant la journée car j’étais concentré sur le match, dit-il. Maintenant qu’il est terminé, je vais m’ouvrir une bière et profiter un petit moment. Puis je vais retourner au travail.»
Des festivités pour le moins sobres, passées loin de sa famille, restée au Canada. «Peut-être qu’on fera un Skype plus tard, glisse Geoff Ward. Pour l’heure, tout ce que m’a dit mon entourage, c’est que je devenais vieux.»
Le Canadien se marre, puis ajoute. «C’est une bonne chose de fêter mon anniversaire au travail. Cela veut dire qu’on est toujours en course. D’ailleurs, tout le monde à la maison comprend que c’est le moment le plus important de la saison.»
Celui-ci est bien parti pour se prolonger quelques jours supplémentaires puisque son équipe mène désormais 3-1 dans sa demi-finale au meilleur des sept matches contre Fribourg-Gottéron. Le gâteau en famille attendra.