FootballWouter Burger: «Le FC Bâle s’est montré à l’Europe»
Entre fierté et amertume, les Rhénans doivent accepter leur triste élimination en demi-finales de Conference League contre la Fiorentina jeudi. Et rapidement se projeter sur la suite.
- par
- Valentin Schnorhk Bâle
Il y a là la fin d’une histoire, tout de même. La Suisse s’était mis à vibrer, et le Parc Saint-Jacques avait repris vie. Pour la première fois depuis bien longtemps, il a été rempli jusqu’au dernier étage, jusqu’au dernier siège, avec 36 000 spectateurs pour le garnir. Et presque autant de déçus, si l’on enlève les 2000 tifosi de la Fiorentina qui ont pu savourer le moment, leur club s’étant qualifié pour la finale de la Conference League grâce à ce 3-1 tombé à la 129e minute, par Antonin Barak.
«Sortir de la sorte rend amer, mais je suis simplement fier des joueurs, des fans et de notre parcours», a tenu à résumer le président du FCB David Degen. Quelques minutes plus tôt, le milieu de terrain néerlandais Wouter Burger avait tenu le même discours: «Il n’y avait pas beaucoup de clubs qui attendaient quelque chose de nous, et nous avons montré à l’Europe quel genre d’équipe nous sommes. Nous avons démontré que nous sommes talentueux.» Sauf que le scenario peine à faire passer la pilule.
Il y a d’abord eu cette superbe égalisation de Zeki Amdouni qui envoyait les Rhénans à Prague le 7 juin prochain. C’était avant le 2-1 de Nicolas Gonzalez, et, surtout, cette sentence fatale de Barak. «Quand tu perds ainsi, en étant si proche, c’est forcément douloureux, soupirait Burger. Surtout mentalement. Parce que le 1-0 sort un petit peu de nulle part, mais l’égalisation nous avait redonné de l’énergie. Mais peut-être que nous aurions pu faire sur certains détails dans notre manière de défendre. Les centres de la Fiorentina étaient un peu plus dangereux à l’aller. Mais il ne faut blâmer personne: tout le monde était à 100%, voire plus. Nous étions incroyablement proches.»
L’appel de David Degen
Parce qu’il faut tout de même rester cohérent. Le président Degen, qui sait à quel point cette campagne européenne peut servir son projet de valorisation des talents, reste terre à terre: «Je ne veux pas savoir de quel genre de budget peut disposer la Fiorentina, assène-t-il. C’est un des meilleurs clubs européens et il a d’énormes qualités. Et à ce niveau, tu ne peux pas avoir une absence de deux ou trois secondes.» À force de beaucoup défendre, Bâle a craqué jeudi soir.
Il n’a pas de temps à perdre pour refaire le match. Il reste trois rencontres aux Rhénans pour espérer accrocher cette place européenne à laquelle ils ne figurent pas encore, eux qui sont 6es en Super League. «Si j’étais encore joueur, alors je voudrais jouer à nouveau l’Europe la saison prochaine. Donc je donnerais tout pour y parvenir. Mais pour cela, nous avons besoin de points.» Le président passe un message.