Snacks: le roi suisse des chips se lance dans la gaufre végane

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SnacksLe roi suisse des chips se lance dans la gaufre végane

Zweifel sort aujourd’hui deux produits à base de pois et de betteraves rouges pour répondre selon le fabricant aux nouvelles habitudes de consommation.

Michel Pralong
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Michel Pralong
Les deux sortes de gaufres à base de pois chiches, de pois verts, de haricots et de betterave rouge.

Les deux sortes de gaufres à base de pois chiches, de pois verts, de haricots et de betterave rouge.

Lematin.ch

Quand on dit Zweifel, en Suisse, on pense évidemment à ses chips. Depuis quelques années, cette entreprise familiale qui fête ses 65 ans a déjà varié ses composants, ne se limitant plus aux pommes de terre, avec par exemple des chips de maïs ou d’humus. Cacahuètes, pop-corn ou bretzel sont venus enrichir un catalogue de produits qui se concentrait essentiellement sur le salé et l’apéro, voire les repas. Même si, depuis la reprise du fabricant de biscuits Berger AG Backwaren en 2020, Zweifel fabrique aussi des biscuits et tartelettes sucrés. Ce 23 août, Zweifel se lance sur un nouveau marché avec des gaufres véganes à base de pois et de betterave rouge.

«Le grignotage se substitue de plus en plus aux repas classiques, nous explique Christoph Zweifel qui dirige aujourd’hui l’entreprise familiale Zweifel Pomy-Chips AG à Spreitenbach (AG). Nos comportements alimentaires s’adaptent de plus en plus au rythme de notre vie quotidienne, qui devient plus flexible et plus mobile, tout du moins la ressentons-nous ainsi. Le travail, la formation et les loisirs ne sont pas associés à des lieux ou à des horaires fixes. Cette nouvelle approche détermine ce que nous mangeons à tel ou tel endroit et à telle ou telle heure».

Grignotage à toute heure

Zweifel ne veut ainsi plus se contenter de n’occuper que l’heure de l’apéro. «Avec le rachat de Berger, l’entreprise a fait un pas en direction du grignotage à toute heure du jour ou de la nuit et a élargi le segment salé existant en se concentrant davantage sur le marché des produits sucrés. Avec les nouvelles gaufres Vaya, nous tentons désormais de conquérir la première moitié de la journée et nous nous transformons en prestataires d’en-cas complet». Pour Christoph Zweifel, ce nouveau produit convient particulièrement donc au goûter de dix heures ou au quatre-heures.

Évidemment, il remplit une autre fonction. On sait en effet que chips, pop-corn et biscuits salés ne sont pas les aliments les plus sains au monde et qu’il est déconseillé d’en grignoter toute la journée. Les gaufres affichent, elles, une composition riche en fibres et sont sans gluten et véganes, avec 3% de matières grasses pour 66 calories le paquet de trois. Est-ce le futur de Zweifel? «Les nouvelles gaufres Vaya ne se substituent pas à nos chips prisées par le public. Nous proposons à notre clientèle un produit de plus, un en-cas équilibré. Avec nos produits à base de fruits à coque, de petits pois et de haricots, non frits et riches en fibres et en protéines, nous occupons d’ores et déjà le segment des en-cas équilibrés depuis quelques années et répondons précisément à ce besoin qu’exprime notre clientèle».

Pas de fabricant en Suisse

En revanche, si les chips sont fabriquées avec des produits suisses, cela n’a pas été possible avec les nouvelles gaufres. «Nous ne connaissons malheureusement aucun fabricant de gaufres en Suisse. C’est pourquoi nous avons été contraints de faire appel à un fabricant installé dans l’Union européenne. Nous avons dû examiner à la loupe ses produits et ses processus pour nous assurer qu’ils respectent nos exigences de qualité. Les ingrédients proviennent également de l’Union européenne. Nous veillons aussi à la qualité la plus stricte dans les matières premières provenant de l’Union européenne».

Leader suisse du marché des chips et des en-cas. Zweifel reste un petit acteur au plan mondial. «Nous ne vendons en effet nos produits que dans quelques pays européens choisis». Et quelle place prendront les gaufres dans son assortiment? «Pour Zweifel, les gaufres constituent une nouvelle activité pour laquelle nous devons d’abord accumuler de l’expérience», fait remarquer Christoph Zweifel.

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