FootballRené Weiler: «J’espère que Servette n’a pas de limite»
A la veille du 8e de finale de Conference League contre le Vitkoria Plzen, l’entraîneur des Grenat s’est montré confiant: son équipe a progressé.
- par
- Valentin Schnorhk - Genève
Avec ce Servette qui enchaîne les résultats positifs, on ne sait plus trop: où est la limite de ces Grenat? De qui doivent-ils avoir peur? Du Viktoria Plzen, peut-être, qui viendra à la Praille ce jeudi (21 heures) pour le match aller des 8es de finale de Conference League.
«J’espère que nous n’avons pas de limite, a souri René Weiler mercredi. J’espère que nous sommes capables d’aller encore plus haut. Mais il faut être conscient que nous faisons face à beaucoup d’obstacles, avec le nombre de matches de haut niveau que nous avons à jouer. C’est une source de stress pour les joueurs. Mais ils ont déjà montré qu’ils sont capables de relever ces défis.»
Celui de jeudi en est encore un autre. Le troisième du championnat de République tchèque qui se présente à la Praille, cela rappelle forcément quand le deuxième – le Slavia Prague – était venu au mois de septembre. Les Genevois s’étaient alors inclinés 2-0, avant de perdre 4-0 en décembre sur sa pelouse.
Pour René Weiler, Plzen est une équipe «comme le Slavia, super bien organisée, puissante et forte physiquement, contre qui il sera difficile de marquer. Elle est expérimentée, elle a 29 ans de moyenne d’âge. Alors ce sera dur. Mais à ce stade-là, nous ne jouons pas contre des équipes qui ne sont pas fortes.»
Cognat malade
Servette le sait, et il a l’habitude prendre chaque nouveau défi comme il arrive. Il croit à ses progrès, même si cela suppose toujours de s’adapter quelque peu. Pour ce match aller, Weiler devra sans doute se passer de Timothé Cognat. Le Français, seul buteur lors du match retour contre le Ludogorets Razgrad il y a deux semaines, était absent de l’entraînement mercredi. «Quoi qu’il en soit, il ne sera pas en forme pour commencer», estime son entraîneur, qui pourrait le placer sur le banc si le milieu devait se sentir mieux.
Pas de quoi réfréner les ambitions genevoises. Le public doit y croire: plus de 15 000 personnes sont espérées dans les travées du Stade de Genève (14 100 billets étaient vendus à la veille du match). Cela est peut-être trop peu aux yeux de certains, mais cela témoigne tout de même d’une certaine ferveur. «Je sens que ce n’est plus le Servette d’il y a trois ou quatre ans, acquiesce Jérémy Guillemenot. Il y a un engouement pour le club, les gens reviennent au stade. Et je crois que c’est le strict minimum au vu de notre saison.»
L’attaquant grenat de 26 ans ne fait pas pour autant une montagne de ce rendez-vous européen: «Pour nous, c’est un match comme un autre, assure-t-il. Nous savons ce qu’est notre jeu, ce qu’on peut produire sur le terrain. Même s’il y a au bout une qualification, cela reste un match de football.»
René Weiler a sans doute raison, ce Servette a vraiment progressé. La preuve, il n’appréhende pas ces grands rendez-vous.