FootballServette offre un point miraculeux à Sion dans le derby
Les Grenat menaient de deux buts à la pause et étaient en supériorité numérique. Mais ils ont permis aux Valaisans de revenir de nulle part sur deux erreurs (2-2).
- par
- Valentin Schnorhk
Comment le Servette FC a-t-il bien pu trouver le moyen de ne pas gagner le derby du Rhône de dimanche? Ce 2-2 concédé alors que les Grenat avaient presque match gagné sonne comme une sérieuse déconvenue. Parce qu’une mi-temps durant, Sion n’avait pas existé: menés 2-0 à la pause, les Valaisans ont profité de deux cadeaux offerts par la défense servettienne.
Remettons dans le contexte: Servette est rentré aux vestiaires avec deux buts d’avance, grâce à un doublé de Chris Bédia, et un joueur supplémentaire après la bête expulsion de Wylan Cyprien, lequel avait applaudi ironiquement l’arbitre Urs Schnyder qui venait de l’avertir. Pour tout dire, rien ne devait arriver à ces Grenat qui méritaient même d’avoir un avantage plus large.
Leur prestation ressemblait alors à l’une des meilleures de leur saison: maîtrise totale, et donc deux jolis numéros de Chris Bedia, lui qui n’avait plus joué depuis le premier derby le 30 juillet dernier. Le Franco-Ivoirien a rattrapé le temps perdu: d’abord en signant une jolie talonnade sur un bon service de Miroslav Stevanovic (17e), puis en se jouant avec facilité et classe de Dimitri Cavaré, lequel venait de manquer sa relance, pour terminer d’un habile tir croisé (33e). Dans une Praille bien garnie (plus de 14’000 spectateurs), Stevanovic (21e, 61e), Vouilloz (27e) et surtout Pflücke (43e) étaient près de marquer, mais manquaient leur dernier geste.
Tout a alors dérapé. D’abord en début de seconde période, avec un long ballon de Chouaref que Gaël Clichy voulait remettre directement à Frick. Mais, pas assez appuyée, sa remise profitait à Giovanni Sio. Mais cela n’était rien en comparaison du 2-2 que David Douline trouvait le moyen de mettre directement dans les buts de Frick, en manquant une intervention à l’entrée de la surface.
Sacrément naïf. Et une aubaine pour le FC Sion et Fabio Celestini, qui ramènent de nulle part un point que Servette n’aurait jamais dû leur accorder.