Football: «À Gland, je m’étais fait recaler de l’équipe de Suisse M15»

Lorsqu’on tend une perche à Ludovic Magnin, il y a rarement lieu d’être déçu de la façon dont il s’en saisit. La question de la semaine, c’était de savoir quels souvenirs de footballeur liaient l’entraîneur du Lausanne-Sport à Gland. Sachant que sa carrière l’a rapidement mené à quitter les terrains régionaux pour les antres de Bundesliga. «J’y suis sûrement venu en juniors avec Assens ou Echallens. Je ne sais plus trop, c’est vague tout ça.» C’est tout? Non. «La première chose qui me revient, c’est ce match de sélection pour l’équipe nationale M15. Un souvenir mitigé. J’avais marqué, j’étais heureux, mais on ne m’avait pas retenu», en sourit aujourd’hui celui qui évoluait alors en milieu de terrain.

C’est donc à Gland, une petite trentaine d’années après cet épisode, que le LS est attendu ce dimanche après-midi (15 h). Son hôte en est particulièrement impatient et a d’ailleurs préféré troquer son entraînement du mardi soir contre un tournoi de pétanque pour faire redescendre un peu la pression, Chaque joueur du FCG ou presque possède son histoire qui le lie au club phare du canton, et le pensionnaire de Challenge League sait qu’il devra se montrer digne de cette image de grand frère. «Peut-être. Mais on va surtout ne pas oublier de passer le tour», recadre Ludovic Magnin.

C’est le propre d’un match comme celui-ci. Il faut y distinguer la fête promise et la pure opération sportive. «J’espère passer un beau dimanche. Elles ne sont pas nombreuses, mais toutes mes connaissances sur la Côte m’ont assuré qu’elles viendraient au match. Reste que pour nous, qui n’enchaînons pas les semaines anglaises comme d’autres, il s’agit de notre rencontre de la semaine. C’est un pas de plus dans notre progression. Alors il n’est pas question de faire tourner l’effectif ou de distribuer des cadeaux.» Le message est clair, il faut le voir comme une forme de respect. L’équipe de 2e ligue ne sera pas prise à la légère.

Il existait tout de même une théorie. Celle-ci disait qu’un premier tour de Coupe de Suisse contre une équipe de sixième division pourrait ressembler à une occasion idéale de relancer Aldin Turkes, près de deux ans après le début d’une convalescence qui n’en finit pas. «Pour Aldin, ça se précise. Il a encore passé plusieurs tests cette semaine. On attend les résultats dans les jours à venir. Ce qui veut dire que c’est un peu tôt pour ce week-end», répond son entraîneur. Qui n’a d’autres ambitions que de franchir la première étape vers un trophée qu’il a remporté en 2018 avec Zurich.