Football - Nicolas Vouilloz: «Je dédie mon but à toute ma famille»

Chez les pros, qu’il a récemment intégrés, ça ne lui était encore jamais arrivé. Habituellement, Nicolas Vouilloz (20 ans) défend son but, s’occupe prioritairement d’annuler l’action des attaquants adverses. Mais, samedi soir à Lucerne, c’est à lui qu’est revenu l’honneur – et le bonheur – d’inscrire le dernier but servettien de l’année, qui se trouve aussi être son premier en Super League.

A la Swissporarena, on jouait la 61e minute lorsque le défenseur central a surgi pour couper de la tête la trajectoire d’une offrande de Stevanovic sur coup franc. Une combinaison travaillée à l’entraînement qui a magnifiquement fonctionné sur ce coup-là, avec un timing parfait. «Je dévie le ballon à l’instinct. On a fait un bloc sur moi afin que je me retrouve un peu seul… Après, Micha me donne aussi un super ballon.»

A quoi le Genevois a-t-il pensé quand il a vu la balle gicler au fond des filets? «C’est une formidable satisfaction personnelle, sourit le No 33 de la Praille. Marquer représente toujours quelque chose de spécial pour un défenseur, encore plus lorsque c’est son premier but chez les pros. J’y vois une sorte d’aboutissement que j’attendais depuis longtemps.».

Pour trouver trace de sa précédente réussite, il faut remonter au 17 octobre 2020, lors d’un match de 2e ligue inter remporté 3-1 contre Veyrier. Dans sa carrière naissante, Vouilloz, pur produit de la formation servettienne, avait aussi marqué six buts avec les M18 de l’Académie.

A Lucerne, il été félicité par toute l’équipe, et particulièrement son pote Kastriot Imeri. A qui le défenseur buteur dédie-t-il son but? «Je le dédie à toute ma famille, à mes parents, à ma sœur et à mon grand-papa qui n’est plus là. C’est un but pour tous ceux qui ont toujours cru en moi et m’ont soutenu.»

Que faut-il attendre de ce Servette qui a brillamment su surmonter son passage à vide? «On prendra match après match, mais on veut clairement regarder vers le haut. En tant que compétiteur, on a tous envie de disputer des rendez-vous européens.»

Nicolas Vouilloz, lui, vit un rêve éveillé, il porte les couleurs du SFC, le club phare de la ville qui l’a vu naître. «C’est une immense fierté», assure-t-il, du bonheur plein les yeux.

Le néophyte a pleinement su saisir sa chance en s’imposant comme un titulaire indiscutable depuis cinq matches. Son avènement coïncide avec le réveil du Servette FC.