FranceLa SNCF condamnée à payer 3000 euros pour avoir écrasé un chat
L’animal s’était réfugié sous un train avant son départ et, malgré les suppliques de ses propriétaires, le convoi avait démarré. C’était une faute, selon le tribunal.
- par
- Michel Pralong avec AFP
Le 2 janvier, une femme et sa fille quittaient Paris à destination de Bordeaux, accompagnées par leur chat Neko, qui avait un titre de transport. Mais l’animal avait échappé à leur attention et s’était réfugié sous le train peu avant son départ.
Les deux femmes ont tenté en vain de retarder le départ du train et de ses 800 passagers. La locomotive s’est mise en marche et a écrasé le malheureux animal. Selon la SNCF. le chat n’était pas visible jusqu’au départ du convoi.
Cette affaire avait fait du bruit, relayée notamment par la fondation Brigitte Bardot. Même le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’était dit particulièrement choqué. Une pétition avait été lancée pour que la compagnie ferroviaire songe à des procédures à appliquer dans de tels cas pour sauver les animaux.
Pas mis les moyens nécessaires
La SNCF a été poursuivie devant le Tribunal de police de Paris pour «atteinte involontaire à la vie ou à l’intégrité d’un animal domestique». Lors de l’audience du 19 juin, l’avocat des deux plaignantes, les propriétaires du chat, a dénoncé un acte inadmissible: «On arrête un train pour un bagage abandonné mais pas pour un animal». Celui de la SNCF a de son côté dénoncé une instrumentalisation de cette affaire par les associations de défense de la cause animale. Le parquet avait demandé la relaxe de la SNCF.
Mais la compagnie ferroviaire a été reconnue coupable de négligence ce mardi 4 juillet par le tribunal. Son président a dénoncé «l’absence d’engagement de moyens humains nécessaires pour récupérer le chat». La SNCF a donc été condamnée à 1000 euros d’amende ainsi qu’à verser 1000 euros de dommages et intérêts à chacune des deux plaignantes.