Entre la vie et la mort: Nuit sanglante dans la Grand-Rue de Saint-Maurice

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Entre la vie et la mortNuit sanglante dans la Grand-Rue de Saint-Maurice

La petite ville bas-valaisanne se perd en conjectures à la suite du drame sanglant qui a eu lieu dans la nuit. Les deux hommes se sont-ils agressés ou y a-t-il eu une intervention extérieure?

Eric Felley
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Eric Felley
La Grand-Rue de Saint-Maurice ce lundi.

La Grand-Rue de Saint-Maurice ce lundi.

lematin.ch

Des gouttes de sang sur le trottoir dans la Grand-Rue de Saint-Maurice témoignent encore ce lundi du drame qui a eu lieu la nuit précédente. Peu après minuit, des agents de la police municipale et cantonale ont découvert «deux jeunes hommes ensanglantés» non loin de la place de Marne, au centre de Saint-Maurice (VS). Le Ministère public a ouvert une enquête et demeure pour l’instant avare en informations supplémentaires.

Une mare de sang

Sur place, les habitants se perdent en conjectures sur ce qui a bien pu se passer. Un homme d’une quarantaine d’années de la région est une de ces deux personnes. Grièvement blessé à l’arme blanche, il a été retrouvé dans une mare de sang, non loin du restaurant anciennement Lafarge, sur le trottoir transformé durant la nuit en scène de crime. «Il paraît qu’ils ont retrouvé des dents, raconte un client dans un café. Il restait comme des morceaux de viande dans la neige. Il a perdu beaucoup de sang et une camionnette de la commune a dû mettre du gravier pour tout nettoyer».

Le deuxième homme

Selon des proches, l’homme est actuellement aux soins intensifs à l’Hôpital de Sion et ses jours sont toujours en danger. Il s’agit d’un Valaisan, habitué des bars de la cité agaunoise. «Il est un peu spécial comme type, nous confie-t-on, mais il n’est pas méchant. On espère qu’il s’en sortira». Selon des témoignages, il a quitté un établissement de la Grand-Rue peu après 23 h 30 ce dimanche soir pour se rendre à la gare. Il est parti en compagnie d’un autre homme, qui serait la seconde personne impliquée. Environ un quart d’heure après, celui-ci est revenu vers l’établissement public, les mains en sang, disant qu’il «était tombé».

C’est à partir d’ici que les scénarios divergent. Soit le drame relève du huis clos entre ces deux hommes, soit ils auraient pu avoir été agressés par d’autres personnes. C’est ce que l’enquête devra déterminer.

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