EnvironnementLes transports publics veulent une exploitation neutre en CO₂ d’ici à 2040
L’Union des transports publics (UTP) a revu sa stratégie énergétique. Elle veut recourir uniquement à des moyens respectueux de l’environnement pour faire fonctionner ses véhicules, que ce soit sur la route ou le rail.
Les transports publics visent la neutralité énergétique d’ici à 2040. L’Union des transports publics (UTP) a en effet revu sa stratégie énergétique afin de répondre aux objectifs de la Stratégie énergétique 2050 de la Confédération, fait-elle savoir lundi dans un communiqué. Elle entend ainsi couvrir l’entier des besoins énergétiques par des sources renouvelables à partir de 2040.
Pour y parvenir, l’UTP entend œuvrer d’abord sur l’efficacité énergétique qu’elle compte augmenter de 30% par rapport à 2022. «Les transports publics font partie de la solution pour remplir les objectifs climatiques et énergétiques de la Suisse. Ils génèrent en effet peu d’émissions et sont très efficaces énergétiquement», selon Renato Fasciati, président de l’UTP à l’occasion d’une conférence de presse à Berne. Mais la branche a bien plus d’ambitions, affirme-t-il.
En outre, les entreprises de transport devront produire davantage d’énergie à partir de sources renouvelables. Elles devront pousser la production d’énergies renouvelables et accélérer la décarbonation de leur secteur. «Les transports publics veulent et peuvent circuler sans plus émettre de gaz carbonique d’ici à 2040», assure Ueli Stückelberger, directeur de la faîtière.
L’UTP veut en outre recourir uniquement à des technologies d’entraînement respectueuses de l’environnement sur la route comme sur le rail après 2040. Elle veut aussi améliorer «considérablement» la part modale des transports publics dans le trafic voyageurs comme pour celui des marchandises.
Exemple de production et d’utilisation d’énergie renouvelable en Valais
Pour expliquer leur stratégie en matière de production et d’utilisation d’énergie renouvelable, l’UTP cite le funiculaire Sierre-Montana-Crans (SMC), exploité depuis fin 2022 à 100% avec de l’énergie propre. «L’énergie de freinage récupérée pendant la descente est stockée dans des batteries et réinjectée dans le système au moment optimal», explique l’UTP. Le système est complété d’une installation photovoltaïque située sur le toit de la gare de Crans-Montana. L’énergie ainsi obtenue est stockée dans les mêmes batteries. «Grâce à cette énergie et à une alimentation complémentaire par de l’énergie hydraulique valaisanne certifiée, le funiculaire couvre l’entier de ses besoins par des sources renouvelables», se félicite l’UTP.