Brésil: Démission d’un chef de la sécurité, filmé lors du saccage de Brasilia

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BrésilDémission d’un chef de la sécurité, filmé lors du saccage de Brasilia

Un des plus hauts responsables de la sécurité nationale a annoncé sa démission mercredi, après avoir été filmé à l’intérieur du palais présidentiel assailli lors des émeutes du 8 janvier.

Le 8 janvier 2023, des partisans de Jair Bolsonaro ont envahi le palais présidentiel à Brasilia.

Le 8 janvier 2023, des partisans de Jair Bolsonaro ont envahi le palais présidentiel à Brasilia.

AFP

Des images de caméras de surveillance montrent le général Marco Edson Goncalves Dias, chef du Bureau de sécurité des institutions (GSI), en interaction avec des manifestants dans les couloirs du palais, apparemment pour leur «désigner la sortie», selon la télévision CNN Brésil, qui les a rendues publiques.

Sur d’autres de ces vidéos, au moins deux membres du GSI sont vus en train de serrer la main de manifestants, et de leur donner des bouteilles d’eau.

Les images ont été filmées le 8 janvier au sein du palais Planalto, siège de la présidence brésilienne, qui a été saccagé ce jour-là pendant des émeutes visant à renverser le président nouvellement élu Luiz Inacio Lula da Silva.

Images «absurdes»

Le général Marco Edson Goncalves Dias a annoncé sa démission, dans une interview à la chaîne brésilienne GloboNews, mais a contesté l’interprétation par CNN Brésil de ces images. Il a affirmé être «entré dans le palais après son assaut et avoir fait sortir les gens des 3e et 4e étages afin que les arrestations puissent avoir lieu au 2e étage». Il a ajouté sur GloboNews que ces images avaient été sorties de leur contexte, les jugeant «absurdes».

Le GSI, composé essentiellement de militaires, conseille le chef de l’État sur les questions de sécurité et de défense nationales et est responsable de la sécurité personnelle du président, du vice-président et de leurs familles.

Après les émeutes, une enquête a été ouverte à l’encontre de membres de l’armée pour leur gestion de la sécurité ce jour-là à Brasilia, et certains ont été arrêtés.

Des milliers d’individus refusant la défaite de l’ex-président d’extrême droite avaient pris d’assaut le Palais présidentiel, le Congrès et la Cour suprême, une semaine après l’investiture du chef de l’État de gauche Lula. Les assaillants avaient facilement franchi le cordon de sécurité pour tout saccager sur leur passage, y compris des œuvres d’art d’une valeur inestimable.

Jair Bolsonaro nie avoir eu un quelconque rôle dans les émeutes qui avaient conduit à l’arrestation de plus de 1800 personnes. Mais l’ancien président sera interrogé sous dix jours par la police fédérale dans cette affaire.

(AFP)

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