Lutte contre la criminalitéEn Équateur, la justice réduit de moitié la durée de l’état d’exception
Le président Guillermo Lasso avait décrété l’état d’exception pour 60 jours dans l’objectif de lutter contre la criminalité liée au narcotrafic.
La Cour constitutionnelle d’Équateur a réduit jeudi à 30 jours la durée de l’état d’exception proclamé le 18 octobre pour 60 jours par le président Guillermo Lasso pour lutter contre l’insécurité et le narcotrafic.
La durée de l’état d’exception «se limitera à 30 jours» à compter de son entrée en vigueur, a estimé la Cour dans son arrêt, «car la durée de 60 jours n’a pas été justifiée», de même que le déploiement des forces armées dans les rues du pays.
Près de 1900 morts en 2021
Le plus haut tribunal d’Équateur a averti que toute éventuelle prolongation par le gouvernement devra «respecter le droit des citoyens à la protestation sociale». La Cour a par ailleurs indiqué que l’armée ne doit être mobilisée qu’en complément de la police.
Le président avait décrété cet état d’exception dans l’objectif de lutter contre la criminalité liée au narcotrafic, qui a coûté la vie à près de 1900 personnes depuis janvier dans le pays.
Cette insécurité chronique s’ajoute à un climat social explosif dans le pays de 17,7 millions d’habitants, dont 47% vivent sous le seuil de pauvreté. Une hausse des prix du carburant a déclenché, fin octobre, une série de blocages de routes et de manifestations parfois violentes.