WimbledonDjokovic rejoint Kyrgios: «Il y aura des feux d’artifice»
Le sextuple vainqueur a cédé un set à un inoffensif Cameron Norrie avant de dérouler sa supériorité (2-6, 6-3, 6-2, 6-4).


Novak Djokovic affrontera Nick Kyrgios en finale dimanche.
AFPNovak Djokovic jouera dimanche une huitième finale de Wimbledon et ce n’est manquer de respect à personne que d’affirmer qu’il se réjouit autant que nous de passer à autre chose. Le Serbe a en effet mis un terme au très beau tournoi de Cameron Norrie au bout d’une demi-finale d’un niveau décevant. «Djoko» n’a assurément pas aimé son premier set. Il s’est longtemps énervé contre une qualité de retour insuffisante (pour ses standards). Mais au final, le Serbe était tellement plus fort que ce faux rythme ne pouvait pas lui faire vraiment peur.
«Je n’ai pas bien commencé. J’étais nerveux et je ne traversais pas la balle comme je le voulais, reconnaissait «Nole» au micro du stade. Je pense même avoir eu de la chance qu’il m’offre le break au deuxième set avec deux ou trois grosses fautes. Le momentum a basculé à cet instant.» Voilà donc Novak Djokovic pour la 32e fois en position de remporter un tournoi du Grand Chelem (20-11). Des chiffres qui donnent le vertige et rappellent à quel point Nick Kyrgios partira de loin, dimanche, en termes d’expérience.
«Ce sera sa première finale et je m’attends à des feux d’artifice, souriait «Djoko». Nick n’aura rien à perdre. Il joue de toute façon toujours comme ça, avec son service de feu. Cela fait longtemps que l’on ne s’est pas affronté. Mais je ne lui ai encore jamais pris un set (ndlr. 2-0 Kyrgios au printemps 2017). J’espère que ça sera pour cette fois.»
Un peu plus tôt dans l’après-midi, l’Australien avait lui aussi donné son sentiment sur ses retrouvailles avec Novak Djokovic, ancien ennemi intime dont il s’est rapproché suite aux déboires du Serbe à Melbourne en janvier dernier. «On vit une sorte de «bromance», ce qui est étrange. Tout le monde sait que l’on ne s’appréciait guère et, quand on se jouait, il y avait une hype autour de nos matches. Mais comme je suis à peu près le seul joueur à l’avoir soutenu lors de son périple australien, j’ai en quelque sorte gagné son respect. Cela n’a rien à voir avec le tennis. Mais j’étais là pour lui dans un moment difficile. Et maintenant, on s’envoie des messages sur Instagram. En début de semaine, il m’a même écrit: «J’espère qu’on se verra dimanche».» Voilà qui est fait.