AutomobilismeFerrari archi-favori à Imola
La Scuderia se présente en Italie avec 39 points d’avance sur Red Bull. Charles Leclerc a largement dominé le début de saison.
- par
- Luc Domenjoz Imola
«Il faut rester concentrés»
Qui l’eût cru? Après trois Grands Prix, Charles Leclerc a marqué tous les points possibles, sauf 7 (la différence entre la victoire avec meilleur tour et la deuxième place, à Djeddah). Le Monégasque en compte déjà 71, contre 37 à son plus proche rival au classement des constructeurs, George Russell…Qui l’eût cru encore? Les deux rivaux du championnat 2021 sont loin: Lewis Hamilton ne pointe que 5e du classement, et Max Verstappen 6e.
Si le Britannique n’aurait pas pu faire mieux au volant d’une Mercedes W13 en difficulté, le Néerlandais a abandonné deux fois sur problèmes de fiabilité de sa Red Bull. Les pilotes Ferrari arrivent donc devant leur public largement favoris: «Je suis très excité de courir ici, avoue Charles Leclerc. Nous avons visiblement une voiture fantastique cette année, et avec les tifosi, ça s’annonce très spécial. Mais nous devons faire attention à ne pas surjouer notre week-end. Cette année, je ne veux pas trop regarder ce que font les autres. Nous devons rester concentrés sur nous-même. Par exemple, je ne donne pas trop d’attention à ce que font Mercedes et Red Bull. Il vaut mieux que j’essaie d’identifier nos faiblesses et que nous travaillons dessus… ces deux dernières années ont été difficiles pour nous, mais justement, nous avons su déterminer nos points faibles pour les résoudre. C’est ce que nous devons aussi réussir cette année.»
Pas si fort?
Charles Leclerc a toujours dit, cette saison, que le circuit d’Imola (où le Grand Prix d’Emilie Romagne se disputera ce week-end) était un tracé qui devait mieux convenir à sa Ferrari F1-75 que celui de Melbourne, où il a pourtant totalement dominé.
Dans le paddock, vendredi, il est un peu revenu sur ces propos: «Si l’on regarde les trois premières courses de la saison, il y a eu des circuits où nous pensions que nous serions en difficulté et où nous avons gagné… c’était une surprise. Alors ici, à Imola, où je pensais que la piste nous conviendrait mieux qu’ailleurs, il est bien possible que nous ayons aussi une surprise, mais à l’envers… et que nous soyons moins forts que prévu! Je reste prudent. Tout est si proche entre les équipes qu’il est délicat de faire des prédictions…»
Vol de montre
Lundi soir, Charles Leclerc se baladait en compagnie de son préparateur physique, Andrea Ferrari, dans la ville de ce dernier, Viareggio, au nord de Pise. Aux environs de 22 heures, il se baladait dans une rue peu éclairée, Via Salvatori, quand il a été reconnu par des tifosi.
Plusieurs fans lui ont demandé des photos, un petit attroupement s’est créé, et quand la foule s’est dispersée, la montre-bracelet du pilote monégasque avait disparu, sans que le pilote ne s’en soit rendu compte.
Il s’agissait d’une montre Richard Mille en série limitée, d’une valeur de 320 000 euros. «Ça n’était pas franchement une super-expérience», admet Charles Leclerc dans le paddock d’Imola. «Je ne tiens pas trop à en parler. Je n’ai pas été blessé, ça ne changera rien à ma concentration pour la course de ce week-end. Et toute l’affaire est dans les mains de la police. Il semble que ça ne sera pas facile de retrouver le coupable.»
Sainz prolongé
Après quelques semaines d’attente pour ajuster les détails, Carlos Sainz a été confirmé pour deux saisons de plus chez Ferrari, soit jusqu’à fin 2024 (son contrat se terminera donc en même temps que celui de Charles Leclerc). Le week-end dernier, la presse spécialisée allemande émettait des doutes sur ce prolongement de contrat, évoquant des «difficultés sur le montant de la rémunération» de l’Espagnol.
«Quand j’ai lu ces rumeurs, vous pouvez imaginer que j’ai bien rigolé», lâche maintenant Carlos Sainz. «Tout était déjà signé, on attendait juste l’annonce officielle à Imola.» L’Espagnol a été un peu malchanceux cette saison, il compte déjà 38 points de retard sur Charles Leclerc au championnat.
Lewis Hamilton veut acheter Chelsea
Suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le propriétaire du club de football Chelsea, le Russe Roman Abramovitch, a décidé de mettre le club en vente pour éviter des saisies par la justice britannique. Il l’avait acheté en 2003 pour 150 millions de livres.
Trois groupes se positionnent pour l’acquérir. L’un d’eux est emmené par Martin Broughton, le président de la compagnie aérienne British Airways et ancien patron du Liverpool Football Club. La rumeur veut que Lewis Hamilton ait décidé de joindre ce dernier, de même que Serena Williams. Les deux sportifs mettraient chacun 10 millions de livres (environ 12 millions de francs) pour devenir actionnaires du club.
Lewis Hamilton souhaite y jouer un rôle de promotion de la diversité, un peu comme il le fait actuellement au sein de l’écurie Mercedes. Chacun des acheteurs intéressés doit fournir une garantie bancaire de 1 milliard de livres pour démontrer son sérieux et assurer l’avenir du club et de ses infrastructures. La banque chargée de la vente (une banque américaine, Raine Group) doit se décider à la fin du mois d’avril. Le prix de vente estimé du club se monte à 3 milliards de francs suisses.
La première des «sprint»
Tout comme l’an dernier, il y aura trois courses «sprint» cette saison: ici à Imola, en Autriche, et au Brésil. Avec de petites différences sur l’an dernier: le vainqueur n’aura plus le titre de «détenteur de la pole-position». Ce dernier sera celui qui signera la pole, le vendredi, au terme des qualifications.
Le système de points sera aussi modifié: cette année, le vainqueur de la «sprint» recevra 8 points, puis 7 pour le deuxième, 6 pour le troisième, etc. jusqu’au huitième qui recevra un point (l’an dernier, le vainqueur recevait trois points, le deuxième deux points et le troisième un point).
La séance de qualification se tiendra vendredi après-midi à 17 heures. Les écuries n’auront qu’une seule séance libre pour trouver les bons réglages, un défi d’autant plus difficile qu’il pleut aujourd’hui sur l’Emilie Romagne, alors qu’il devrait faire beau pour la suite du week-end.