Changement climatique: «La Suisse est prête», affirme Ignazio Cassis à la COP27

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Changement climatique«La Suisse est prête», affirme Ignazio Cassis à la COP27

Le président de la Confédération représentait la Suisse à la Conférence sur les changements climatiques qui se tient en Égypte. Il a rappelé qu’il ne fallait pas perdre de vue l’objectif 1,5 degré.

Christine Talos
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Christine Talos
La COP27 ne peut pas être la conférence où nous perdons de vue l’objectif des 1,5 °C, a lancé Ignazio Cassis.

La COP27 ne peut pas être la conférence où nous perdons de vue l’objectif des 1,5 °C, a lancé Ignazio Cassis.

AFP

Ignazio Cassis faisait partie de la centaine de dirigeants du monde entier qui ont ouvert lundi la 27e Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP27) à Charm el-Cheikh, en Égypte. Le président de la Confédération a martelé que le changement climatique restait l’un des plus grands défis de l’époque actuelle.

«Cette année, il a laissé derrière lui des ravages dévastateurs – que ce soit lors des inondations au Pakistan, ou lors des vagues de chaleur et sécheresse qui ont sévi en Suisse et sur le reste du continent européen. Le message des scientifiques est clair: nous devons plafonner nos émissions globales au plus tard d’ici à 2025», a-t-il relevé dans son discours devant les autres chefs d’État. Et d’ajouter: «La COP27 ne peut pas être la conférence où nous perdons de vue l’objectif des 1,5 °C. Bien au contraire: elle doit renforcer cet objectif.»

Objectifs climatiques maintenus

«Un effort concerté entre nous tous – pays comme organisations internationales – est indispensable. Nous pouvons limiter le changement climatique, si nous le voulons. La Suisse est prête!» a également affirmé le Tessinois à la tribune.

«Durant notre mandat au Conseil de sécurité de l’ONU, nous allons davantage considérer les risques climatiques sur la sécurité et la paix», a-t-il indiqué. Il a aussi réaffirmé l’intention de la Suisse de maintenir les objectifs climatiques fixés, et ce malgré le contexte de la crise énergétique. La Suisse s’engage ainsi à réduire de moitié ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 et à viser la neutralité climatique d’ici à 2050, au plus tard.

Le président de la Confédération a aussi soutenu, à la tribune, les engagements ambitieux mis à l’agenda de la COP27, entre autres la présentation pour tous les pays d’un calendrier concret et clair de désinvestissement des énergies fossiles. Il s’est aussi positionné en faveur d’un programme de travail qui vise à accélérer les politiques climatiques dans les pays.

La Suisse débourse des fonds

«La transformation énergétique est une opportunité pour nous tous, tant au niveau environnemental qu’économique (emplois et prospérité), culturel et scientifique. Tous les pays sont appelés à contribuer», a souligné Ignazio Cassis qui a annoncé que la Suisse allait contribuer à l’objectif des 100 milliards pour soutenir la transition énergétique.

«Sous réserve de l’approbation du Parlement, 155 millions de francs iront au Fonds pour l’environnement mondial, 12 millions au Fonds spécial pour le changement climatique et 16 millions au Fonds pour les pays les moins avancés au cours des quatre prochaines années», a-t-il indiqué. En outre, la Suisse versera 8 millions de francs supplémentaires au programme de financement et d’assurance contre les risques de catastrophe (DRFI) de la Banque mondiale, a-t-il ajouté.

Rencontre avec plusieurs chefs d’État

En marge de la conférence, le président de la Confédération s’est aussi entretenu, entre autres, avec la nouvelle Première ministre italienne Giorgia Meloni, le nouveau Premier ministre du Royaume-Uni Rishi Sunak, le nouveau Premier ministre suédois Ulf Kristersson, le Premier ministre de l’Autorité palestinienne Mohammad Shtayyeh mais aussi avec le président de la Slovénie Borut Pahor, le président de la Roumanie Klaus Iohannis et le président israélien Isaac Herzog.

Ignazio Cassis a aussi signé un accord bilatéral sur le climat avec Leila Benali, la ministre de la transition énergétique et du développement durable du Maroc. Il a également participé à une table ronde sur la sécurité alimentaire. 

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