Hockey sur glaceContre Zoug, Ajoie s’est battu avec vaillance mais a encore perdu
Le HC Ajoie s’est accroché mais n’a pas résisté face la vitesse d’exécution zougoise, malgré sa rapide ouverture du score. Cela fait désormais 14 matches qu’il n’a plus remporté le moindre point.
- par
- Julien Boegli Porrentruy
La série de défaites se prolonge pour Ajoie, battu une quatorzième fois de suite vendredi soir par le champion en titre zougois. C’est à se demander si elle prendra fin un jour, si le supplice enduré depuis plus de deux mois faiblira une fois quand même.
Et pourtant, une brève lueur d’espoir est apparue, matérialisée par l’ouverture du score de Devos. Le Top scorer québécois a proprement trompé Luca Hollenstein, l’habituelle doublure de Leonardo Genoni, après 30 secondes de jeu suite à une rondelle héritée de Reto Schmutz. Comme trois jours plus tôt face à Lugano, la première triplette offensive des lieux, complétée par Lars Frei, a été la plus remuante, avant que celle-ci ne soit une fois encore dissociée dans le dernier tiers. C’est pourtant bien en face que l’animation a été la plus fréquente lors de la période initiale. L’avantage local n’a d’ailleurs existé que 75 secondes, le temps que Yannick Zehnder, servi depuis l’arrière de la cage par Sven Senteler, ne rétablisse la parité.
Le système défensif des lieux, confronté une fois encore à ses propres limites, n’a pas résisté devant les poussées adverses. Le 1-2 de Dominik Schlumpf, inscrit en milieu de tiers après analyse des images vidéo pour une éventuelle obstruction sur le gardien Wolf, est tombé le plus logiquement du monde. Reto Suri et Fabrice Herzog venaient alors de toucher les montants du portier jurassien, ce dernier réalisant au passage deux gros arrêts de la jambière gauche.
Le droit d’y croire
Le dernier de National League, qui récupérait pour l’occasion un troisième étranger (Asselin), a encore cédé une troisième fois avant la première pause lorsque Herzog a conclu une action exécutée en deux temps trois mouvements qui a mis l’arrière-garde ajoulote dans le vent (18e). Et dire que Devos venait de manquer quelques secondes auparavant le puck de l’égalisation…
Ajoie, et c’est tout à son mérite, n’a pas abdiqué et s’est donné le droit d’y croire. On a même surpris la première ligne des «jaune et noir» s’amuser du trio composé de Simion-Kovar-Hofmann, totalement acculé dans sa zone pendant plus d’une minute et demie. Ces quelques séquences émotions n’ont rien donné de concret, si ce n’est un envoi sur les montants de Reto Schmutz à la mi-match.
Les errements et la naïveté, dont a fait preuve en l’occurrence Daniel Eigenmann à la 34e minute, sont eux une réalité toujours effective, une composante dont l’équipe ne peut se débarrasser. Ils n’ont certainement pas coûté une victoire mais rompu en tout cas un début de come-back – et l’ambiance quelque peu retrouvée – dans cette deuxième période jusque-là plutôt enthousiasmante.
Les mêmes erreurs
Mais voilà, il y a toujours un moment où les principes, élémentaires pourtant, ne sont pas appliqués. Sinon, comment expliquer que le défenseur du HCA ait tenté d’intercepter cette rondelle le long de la bande, déroulant du même coup le tapis rouge à Lino Martschini pour le 1-4 en rupture.
Soir après soir, match après match, les mêmes erreurs se répètent. De mauvaises habitudes qui conduisent fatalement à de telles séries négatives. Revenu parfois à deux longueurs de son invité (Schmutz puis Devos), Ajoie n’est pas parvenu à gommer davantage son retard.
Dimanche, à Lausanne, il pourrait égaler le record de nombre de défaites consécutives dans la plus haute ligue du pays: 15.