France: la peine d’Alexandre Benalla confirmée en appel

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FranceLa peine d’Alexandre Benalla est confirmée

Jugé en appel pour avoir brutalisé des manifestants le 1er mai 2018, l’ancien chargé de mission de l’Élysée a écopé de trois ans d’emprisonnement, dont un an ferme aménageable.

Benalla, qui vit aujourd’hui en Suisse et travaille dans le privé, n’a pas fait de déclaration en sortant de la salle d’audience.

Benalla, qui vit aujourd’hui en Suisse et travaille dans le privé, n’a pas fait de déclaration en sortant de la salle d’audience.

AFP

Alexandre Benalla a été condamné en appel vendredi à Paris à trois ans d’emprisonnement, dont un an ferme aménageable, dans l’affaire des violences du 1er mai 2018. Une peine identique à celle prononcée en première instance. L’ex-proche d’Emmanuel Macron, aujourd’hui âgé de 32 ans, a en outre été reconnu à nouveau coupable d’avoir frauduleusement usé de ses passeports diplomatiques après son licenciement, fabriqué un faux document pour obtenir un passeport de service et porté illégalement une arme en 2017.

Plus de cinq ans après le scandale politique qui porte son nom, Alexandre Benalla a écouté à la barre la décision prononcée en quelques secondes, sans motivation de la peine. Celui qui vit aujourd’hui en Suisse et travaille dans le privé n’a pas fait de déclaration en sortant de la salle d’audience. La Cour d’appel a confirmé la peine de prison infligée par le tribunal correctionnel le 5 novembre 2021, ainsi que l’amende de 500 euros et les interdictions de porter une arme pendant 10 ans et d’exercer une fonction publique pendant 5 ans.

Si le tribunal avait aménagé directement la partie ferme en détention à domicile sous bracelet électronique, la Cour d’appel a décidé de laisser un juge d’application des peines (JAP) décider de l’aménagement adéquat. La peine de son coprévenu et ami Vincent Crase, 50 ans, a elle aussi été confirmée: deux ans de prison avec sursis, 500 euros d’amende et 10 ans d’interdiction de port d’arme.

Les images des deux hommes place de la Contrescarpe, filmées par le journaliste et militant Taha Bouhafs, avaient déclenché une tempête politique durable en juillet 2018, quand «Le Monde» avait identifié, sous le casque des forces de l’ordre, ce proche du président. Eux qui n’assistaient au défilé qu’en tant qu’observateurs ont été sanctionnés pour avoir brutalisé plusieurs personnes dans le Quartier latin en marge de la manifestation parisienne. Ils ont néanmoins été relaxés pour les violences concernant une jeune femme dans le Jardin des plantes.

Depuis l’origine, Alexandre Benalla soutient qu’il avait voulu, par «réflexe citoyen», «interpeller» des «agresseurs» de policiers, lors d’une manifestation émaillée d’incidents. La Cour d’appel a estimé au contraire, comme le tribunal, qu’ils étaient bien coupables de violences en réunion et d’usurpation de la fonction de policier ce jour-là.

(AFP)

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