IranQuinze personnes meurent après avoir bu de l’alcool frelaté
Alors que l’alcool est interdit en Iran, des personnes ont été intoxiquées en en buvant. Sur les quelque 200 personnes touchées, quinze sont décédées.
Quinze personnes sont décédées et des dizaines d’autres sont tombées malades après avoir bu de l’alcool frelaté en Iran, où la vente d’alcool est interdite, a annoncé mercredi une autorité judiciaire. La consommation d’alcool artisanal a provoqué la mort de 15 personnes et l’empoisonnement de 180 autres au cours de la semaine écoulée dans la province de l’Alborz (nord), a indiqué Hossein Fazeli Harikandi, le chef de la justice locale, cité par l’agence de presse officielle iranienne Irna.
La consommation et la vente d’alcool sont interdites dans la République islamique mais les médias font régulièrement état d’intoxications mortelles avec de l’alcool de contrebande. La police locale a interpellé trois personnes dans le cadre de cette affaire, et plus de 6,400 litres d’alcool ont été confisqués.
Plus de 600 morts l’an passé
Selon Hossein Fazeli Harikandi, la consommation de la boisson frelatée avec du méthanol «a rendu plusieurs victimes aveugles» tandis que d’autres «ont dû subir une dialyse en raison de lésions rénales». La consommation «de boissons alcoolisées contrefaites» a causé la mort de 644 personnes l’an dernier, un nombre en hausse «de 30%», selon Irna.
Lors de la pandémie du Covid en 2020, plus de 200 individus étaient morts en Iran après avoir cru des rumeurs selon lesquelles boire de l’alcool pouvait aider à protéger contre le virus. Seuls les membres des minorités religieuses reconnues par l’Etat ont le droit de produire ou d’acheter des boissons alcoolisées en Iran mais l’alcool de contrebande est disponible facilement auprès de marchands illégaux.