Hockey sur glaceGE Servette, apathique, trébuche devant Davos
Les Aigles, coincés sur le mode somnolence, se sont inclinés mercredi soir aux Vernets (1-2).
- par
- Simon Meier
GE Servette a réalisé une bien mauvaise opération comptable, mercredi soir aux Vernets. Les Aigles, battus par Davos (1-2), un rival direct dans la lutte pour l’accession au top 6, restent ainsi scotchés du mauvais côté de la barre. Vu la vilaine prestation qu’il a proposée à ses supporters, le champion de Suisse ne méritait pas autre chose. Invaincu sur sa glace durant les huit premiers matches de sa saison, il vient de s’y incliner deux fois de suite.
GE Servette a certes eu la «chance» d’ouvrir le score dès la 7e minute, sur un tir subit d’Alessio Bertaggia dont le gardien Sandro Aeschlimann n’a pas su que faire. Mais cette bonne fortune, au lieu de galvaniser les Aigles, a plutôt eu tendance à les ramollir. Comme chloroformés dans une ambiance pâlotte, les Grenat ont alors ronronné, divergé, somnolé. Et en toute logique, Davos a exploité sa première phase de supériorité numérique pour égaliser par Joakim Nordström à la 18e.
Pas de quoi secouer le cocotier genevois. Au tir de Nordström sur le poteau (26e), Bertaggia a répondu par un envoi sur la latte (27e). Mais si l’on excepte ces deux tintements dans la nuit, la partie a continué à se dérouler sous le signe de l’ennui. Peu de souffle, pas d’idées, guère d’envie. Pour les frissons d’Halloween, il ne fallait pas trop compter sur ce qui viendrait de la glace.
Muet en power-play
GE Servette, qui s’est sans doute fait frictionner les oreilles par son entraîneur à la pause, a bien tenté de se secouer les puces lors de l’ultime période. Mais rien n’y a fait pour les joueurs de Jan Cadieux, particulièrement inopérants en power-play. En cinq opportunités d’évoluer avec un homme de plus sur la glace, ils n’ont jamais mis les Grisons hors de position.
Le rush final, avec la sortie du gardien Gauthier Descloux pour la dernière minute et demie, n’a rien donné de mieux que ça. Il y a des soirs «sans», comme on dit. GE Servette en a connu un sévère, mercredi soir, qui l’empêche un peu de trop regarder vers le haut du tableau. La bonne nouvelle, dans ce marasme passager? Les Aigles ont l’occasion de passer l’éponge et de nettoyer l’affront dès vendredi à Rapperswil - avant la réception de Zoug le lendemain