Hockey sur glace: Ajoie retrouve le chemin du but et de la victoire

Le HC Ajoie était mal parti dans cette série de play-out. Mais après avoir laissé échapper les deux premiers duels mardi et jeudi, il a prouvé samedi soir sur la glace de l’Ilfis de Langnau qu’il avait d’autres arguments à faire valoir. Résultat: trois buts inscrits en l’espace de sept minutes et un premier succès à la clé.

Pour ne pas se retrouver dos au mur avant l’acte IV de mardi à Porrentruy, Julien Vauclair se devait de redistribuer ses cartes en vue de redynamiser une offensive en panne d’efficacité. L’entraîneur l’a fait en sortant de l’alignement son défenseur québécois Jérôme Leduc, revenu au jeu en début de semaine après avoir soigné une commotion survenue fin décembre à Lausanne, et en réintégrant à l’aile gauche du premier trio le Slovaque Martin Bakos.

Pas le choix pour Vauclair, même si Bakos, décevant en fin de saison régulière, ne revêtait pas la solution miracle. Il fallait la tenter. D’ailleurs, comme jeudi lors de la manche numéro deux, Ajoie a tenté. Mais une fois encore, le manque de réalisme devant la cage et un Cody Eakin en sauveur n’ont pas permis aux visiteurs de prendre les devants dans la période initiale. Le Topscorer canadien au mulet a sauvé sur sa ligne un envoi de Guillaume Asselin à la 9^e minute. 

Du haut du patin ou du bas de la jambe, peu importe. Comme 48 heures plus tôt alors que le score indiquait 1-0 pour les SCL Tigers, Eakin le brave a suppléé son gardien, privant le HCA, en mauvaise posture, d’une ouverture à la marque qui aurait pu être le déclic tant attendu. Les choses se sont accélérées par la suite. Les débats se sont véritablement animés dès la 22^e, minute choisie par les deux équipes pour se mettre en évidence. C’est d’abord Jonathan Hazen, sur une percée, qui a servi Reto Schmutz (angle fermé). Aleksi Saarela, en excellente position, a lui manqué le cadre quelques secondes plus tard.

Et puis, comme un cadeau tombé du ciel pour le public ajoulot présent, il y a eu cette ouverture du score de Kevin Bozon juste après la mi-match, dont la frappe a trompé Boltshauser, pas tout blanc pour l’occasion, au premier poteau (33^e). Deux matches et demi sans marquer dans ces play-out, 177 minutes de disette offensive si on considère également la fin de la saison régulière. 

Libéré d’un poids énorme, on s’est dit que cette ouverture, telle un miracle, allait transformer les joueurs de Porrentruy. L’espoir était permis, ce d’autant plus qu’ils avaient fait de la fortune leur compagne d’un soir. Deux minutes avant cette première réalisation, Sami Lepistö n’a-t-il pas vu son tir s’écraser sur la base du poteau de Wolf ?

Une minute avant le 0-2 de Valentin Pilet (38^e), d’une reprise directe sur un premier essai de Frossard (déjà à la base du 0-1) c’est Vili Saarijärvi, l’autre défenseur étranger de Langnau, qui a fait résonner le métal dans l’Ilfis. Entre ces deux goals, il y a encore eu la sortie sur blessure de Luca Boltshauser, blessé par Asselin, lui-même préalablement rudoyé dans le dos par Cadonau.

La sortie de leur gardien numéro un, remplacé par Stéphane Charlin, a certainement fragilisé un peu plus les Tigres de l’Emmental, qui ont concédé le troisième avant la deuxième sirène par Hazen. Cela faisait plus de deux mois que l’attaquant québécois n’avait plus trouvé le chemin du but. 

La fin de rencontre s’est passée majoritairement dans le camp de défense des Jurassiens, qui ont rapidement concédé le 1-3 (Saarela, 43^e), qui ont grandement souffert pendant vingt minutes (Pascal Berger a galvaudé une opportunité énorme à la 44^e), mais qui ont tenu bon. 

Les voici relancés dans cette série de play-out.