Royaume-UniDes marques de «fast fashion» accusées d’écoblanchiment
Le gendarme britannique de la concurrence a ouvert des enquêtes contre plusieurs sociétés suspectées de publicité mensongère relative à leurs promesses environnementales.
Le régulateur britannique de la concurrence, la CMA, va enquêter sur des marques de «fast fashion», un segment de l’industrie vestimentaire qui se caractérise par le renouvellement très rapide des vêtements proposés à la vente. L’autorité va examiner si leurs promesses environnementales sur certains produits sont fallacieuses. Elle vise notamment les marques «Asos, Boohoo et George at Asda» qui commercialisent certains vêtements, chaussures ou accessoires comme étant protectrices de l’environnement. «Si ces entreprises utilisent des arguments écologiques trompeurs, nous n’hésiterons pas à agir, dans les tribunaux s’il le faut», souligne la CMA. Celle-ci prévient déjà que son enquête pourrait être élargie à d’autres marques, dans un communiqué publié vendredi.
Industrie polluante
Le régulateur rappelle qu’il s’est penché en janvier sur le secteur de l’habillement, où quelque «54 millions de livres sont dépensées par les consommateurs chaque année, soit plus de 60 millions de francs, et ce premier passage en revue a mis au jour des inquiétudes sur de potentiels arguments écologiques trompeurs». Certaines entreprises «donnent ainsi l’impression que leurs produits sont durables ou meilleurs pour l’environnement, en faisant par exemple état de l’utilisation de matériaux recyclés, sans informations justifiant ces affirmations», argumente le régulateur. L’industrie de l’habillement est accusée d’être l’une des plus polluantes au monde, en plus d’accusations de pratiques sociales douteuses.