Football: Inka Grings: «Nous avons un plan pour embêter l’Espagne»

La Suisse face à une montagne. Pour son deuxième match de Ligue des nations, la Nati, défaite par l’Italie vendredi dernier (0-1), défie ce mardi l’Espagne, championne du monde en titre (21h à Cordoue). Une équipe qui l’avait corrigée 5-1 en huitièmes de finale de la Coupe du monde. Pas de quoi décourager les protégées d’Inka Grings. «Personnellement, j’aime bien jouer contre les meilleures, a rétorqué Meriame Terchoun. L’état d’esprit est bon. Il faut qu’on reste focalisées sur nos buts, se concentrer sur les points où l’on doit progresser.»

Même si la prestation globale contre la Squadra azzurra s’est avérée encourageante, le bilan global de 2023, une seule victoire en onze rencontres, reste insuffisant. Le secteur offensif peine à trouver ses marques, avec une seule réussite lors des quatre derniers matches. Pour ne rien arranger, la ligne d’attaque helvétique doit composer avec les absences de Ramona Bachmann, qui s’est blessée face à l’Italie, d’Ana-Maria Crnogorcevic, non convoquée, et de Svenja Fölmli, qui vient de reprendre la compétition.

Mais il en faut plus pour ébranler la confiance de la sélectionneuse nationale. Sans dévoiler ses cartes, Inka Grings promet: «Nous avons un plan pour tenter d’embêter l’Espagne le plus longtemps possible. Et il y aura certainement des surprises dans l’alignement.» Suffisant pour créer l’exploit?

La Nati devra en outre se montrer plus agressive qu’au Mondial si elle entend faire douter les championnes du monde. «Il faudra accepter de se battre sur les deuxièmes ballons et ne pas partir battues d’avance, poursuit l’Allemande. Croire en nos chances, se dire qu’il est possible de remporter ce match.» Tout en étant bien consciente qu’il faudra que les coéquipières d’Alexia Putellas soient dans un très mauvais jour pour récolter un premier point dans cette Ligue des nations.

Car, malgré la tempête qui a secoué l’équipe d’Espagne ces derniers temps, notamment avec l’affaire Rubiales, la Roja semble ne jamais avoir perdu le nord. Même en Suède. Elle l’a encore montré vendredi dernier en dominant la nation classée en tête du classement FIFA (2-3). Un exploit de plus pour les Espagnoles au vu du contexte, après avoir déjà décroché le titre de championnes du monde alors qu’elles étaient en conflit avec le sélectionneur Jorge Vilda, licencié depuis.

Nommée pour le remplacer, Montse Tomé a convoqué de nombreuses joueuses en dépit de leur volonté. Un tour de force qui n’a guère été apprécié. D’ailleurs, selon les rumeurs, elle devrait être destituée prochainement. Mais ces conflits n’entament pas la sérénité des footballeuses ibériques. «Nous avons une responsabilité: tenter de laisser aux générations futures le football et la condition des femmes dans un meilleur état que celui où nous l’avons trouvé.»