Hockey – Série de Noël (4/5)Phil Devos, adepte de bon vin, d’architecture et de taquineries
À l’occasion des fêtes de fin d’année, lematin.ch est allé à la rencontre des capitaines des cinq clubs romands de National League. Place au Québécois du HC Ajoie pour un entretien décalé dont il est friand.
![Capitaine du HC Ajoie, Philip-Michaël Devos s’est bien marré durant cette interview plutôt légère. Capitaine du HC Ajoie, Philip-Michaël Devos s’est bien marré durant cette interview plutôt légère.](https://media.lematin.ch/4/image/2023/12/30/2d52f910-76fe-4a15-9610-c9cdc72f38bb.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C1536%2C2048&fp-x=0.4127604166666667&fp-y=0.43896484375&s=f1be4be623808dbf817a795a5e268472)
Capitaine du HC Ajoie, Philip-Michaël Devos s’est bien marré durant cette interview plutôt légère.
DREn cette période de fêtes, on retrouve Philip-Michaël Devos devant le vestiaire du HC Ajoie, son lieu de travail depuis presque neuf ans. Malgré une ambiance plutôt morose du côté de Porrentruy, le Québécois de 33 ans, qui vit certainement son exercice le plus compliqué d’un point de vue personnel, se prête volontiers au jeu des questions décalées.
Phil, quel vœu allez-vous faire pour la nouvelle année?
La santé pour ma petite fille.
C’est déjà la troisième pause depuis la reprise du championnat. Que faites-vous habituellement durant vos jours de congé?
Je me repose, je passe du temps en famille et me prépare pour la suite, tranquille.
Parlons loisirs et vacances si vous le voulez bien. Quelle est votre destination favorite ?
La plage. J’essaie de ne pas aller deux fois au même endroit.
Déjà une destination en tête pour l’été prochain ?
J’aimerais tenter Turks and Caicos, dans les Caraïbes. Ça en parle beaucoup sur les réseaux sociaux et ça me dit bien, peut-être pour y faire un peu de plongée sous-marine et profiter de la plage en famille.
Et sinon, quel a été votre menu de Noël ?
J’ai été invité chez la belle-famille. Vol-au-vent au poulet, truffes, lard et champignons en entrée. Fondue chinoise en repas principal, six fromages suisses en digestif et bûche de Noël pour terminer. Et pour accompagner cela, du vin rouge et un bon whisky pour finir la soirée (il se marre).
D’ailleurs, il se dit que vous êtes un adepte de bon vin…
C’est vrai! Et ce que le beau-père m’a servi à Noël, c’était du lourd. Un Bordeaux Haut-Médoc, cuvée 1990, et un Médoc 1995!
Vous avez un bon cru à me proposer pour ma prochaine soirée festive?
Ça dépend, c’est quoi ton budget?
Le budget d’un journaliste.
(Il se marre). Je te propose un Château Lascombes Margaux (ndlr: comptez une centaine de francs pour une bonne cuvée).
![Philip-Michaël Devos a découvert le ski en Suisse. Philip-Michaël Devos a découvert le ski en Suisse.](https://media.lematin.ch/4/image/2023/12/30/33591f33-d27d-4a98-b8bc-e31c1a7eadbd.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C2048%2C1365&fp-x=0.5&fp-y=0.5003663003663004&s=edcc415d9eee623c2e0136c45a8b6971)
Philip-Michaël Devos a découvert le ski en Suisse.
Martin Meienberger/freshfocusSinon, quel est votre péché mignon?
Filet de bœuf et asperges, accompagnés de patates douces ou de riz.
C’est vous qui préparez ce repas?
Évidemment!
Autre sujet: si vous n’étiez pas hockeyeur, quel serait votre métier?
Excellente question. J’aimerais vraiment être architecte et dessiner les plans de maisons.
Vous êtes un grand passionné de golf. Pourquoi cette pratique est-elle si répandue chez les Québécois?
C’est l’opposé total du hockey. Déjà, c’est un sport d’extérieur. Qu’on gagne ou qu’on perde, c’est uniquement grâce ou à cause de soi-même, il n’y a pas l’influence de facteurs extérieurs. Et ça permet de se vider la tête dans la nature.
Les contrats des hockeyeurs contiennent certaines interdictions. Qu’est-ce qui vous manque le plus?
Le ski. J’ai découvert cette pratique en Suisse, mais uniquement après la saison. Je n’avais jamais skié avant d’arriver ici.
Et vous vous attaquez à toutes les pistes?
A toutes! Mais je ne suis pas élégant. Je dandine simplement les fesses de gauche à droite. Ma préférée, elle est à Zermatt.
![Les fans ajoultos avaient longuement célébré la promotion en Swiss League en avril 2021. Les fans ajoultos avaient longuement célébré la promotion en Swiss League en avril 2021.](https://media.lematin.ch/4/image/2023/12/30/1659d47f-a419-4e19-a202-7c59dea307a6.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C2048%2C1365&fp-x=0.5&fp-y=0.5003663003663004&s=7764b67d66c51cc86cc997e5e06b7c1f)
Les fans ajoultos avaient longuement célébré la promotion en Swiss League en avril 2021.
freshfocusAprès bientôt neuf ans passés dans le Jura, avez-vous une anecdote jamais révélée à la presse et que vous seriez prêt à nous confier?
Disons que je ne suis pas quelqu’un qui garde les choses à l’intérieur. Je peux te donner mon plus grand fou rire si tu veux.
Évidemment.
Un jour j’ai rencontré une dame qui s’appelle Madame Jolissaint (ndlr: un nom de famille assez répandu en Ajoie). Je me suis alors présenté en tant que Monsieur Bellefesse. Bon, ce n’est peut-être pas très drôle dit comme ça mais, sur le moment, il y avait eu un fou rire. Je me souviens que l’épouse et la belle-maman de Jonathan Hazen, qui étaient présentes, était pliées en deux pendant 15 minutes.
Vous évoquez Jonathan Hazen. Quel est votre meilleur pote dans le hockey?
Dans l’équipe, c’est justement «Johnny» Hazen. Dans le hockey en général, je dirais Leonardo Fuhrer (ndlr: ancien attaquant d’Ajoie et de La Chaux-de-Fonds, actuellement à Martigny).
Les contacts avec lui étaient-ils toujours aussi réguliers durant le barrage contre la relégation face au HCC au printemps dernier?
Un peu moins (il sourit).
Votre coéquipier le plus fort, qui vous impressionne le plus?
«Johnny». Je rêverais d’avoir sa vitesse et son élégance de patinage.
![Jonathan Hazen et Philip-Michaël Devos, ici en janvier 2023, sont complices sur la glace comme en dehors. Jonathan Hazen et Philip-Michaël Devos, ici en janvier 2023, sont complices sur la glace comme en dehors.](https://media.lematin.ch/4/image/2023/12/30/32513846-9fca-42b4-8aaa-f50c33459835.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C2048%2C1365&fp-x=0.640625&fp-y=0.304029304029304&s=54eec0723449be54eee9b34ba7789a26)
Jonathan Hazen et Philip-Michaël Devos, ici en janvier 2023, sont complices sur la glace comme en dehors.
Marc Schumacher/freshfocusEt le plus faible?
C’est moi.
L’adversaire qui vous impressionne ou vous a le plus impressionné?
Je dirais Henrik Tömmernes.
Et un adversaire contre qui il est particulièrement facile de jouer?
(Gros fou rire). Je ne répondrai pas à cette question. Quoique, parfois, sur les mises en jeu, quand je vois le gars arriver en face, je me dis: «Oh, parfait!»
Qui?
Je ne répondrai pas à cette question là non plus.
Pour finir, quel est votre meilleur souvenir en carrière: la premier titre de LNB avec Ajoie (2016), celui en Coupe de Suisse (2020) ou la promotion en National League (2021)?
Je te dirais l’ascension, mais c’est facile comme réponse.