Session d’automneLe Conseil fédéral interpellé sur la survie des abeilles et des apiculteurs
La députée Jacqueline de Quattro (PLR/VD) vient d’interpeller le gouvernement pour lui demander de renforcer l’apiculture en Suisse et de lutter contre la mortalité dans les ruchers en hiver.
En Suisse, seuls 20% des apiculteurs sont aussi des agriculteurs et peuvent donc bénéficier d’une rétribution des prestations de nature écologique et d’intérêt général.
Alors que la mauvaise saison approche à grands pas et pourrait de nouveau mettre en péril les abeilles de notre pays, la question de la survie de ces insectes ainsi que celle des apiculteurs revient piquer le Conseil fédéral. En effet, la conseillère nationale Jacqueline de Quattro (PLR/VD) vient d’interpeller le gouvernement sur la question.
Disette de nectar et de miellat
La Vaudoise rappelle que l’hiver dernier a été marqué par des pertes moyennes de 21,4% dans les colonies, soit plus importantes que celles des quatre années précédentes. «Même si la météo clémente de ce printemps et du début d’été a été particulièrement profitable aux abeilles, les canicules successives et le déficit hydrique suscitent de vives inquiétudes chez les apiculteurs pour la fin de saison apicole», écrit-elle. Cela en raison de «la disette de nectar et de miellat, indispensables à la nourriture des colonies».
L’élue rappelle que Berne reconnaît la contribution essentielle de l’apiculture suisse à l’activité économique ainsi qu’à l’équilibre écologique et à la garantie des récoltes via la pollinisation. Mais, contrairement aux agriculteurs, le gouvernement ne verse aucune contribution directe à la grande majorité des apiculteurs, relève-t-elle. Pour le coup, la situation devient préoccupante pour la profession, puisqu’il n’existe pas de base légale pour soutenir ce métier.
Plusieurs questions
Jacqueline de Quattro pose plusieurs questions au Conseil fédéral. À commencer par la manière dont il entend lutter contre le phénomène des pertes hivernales des abeilles et dans quel délai. Elle souhaite aussi savoir où en est la recherche sur la protection des abeilles.
La Vaudoise estime qu’il est temps de «combler les lacunes, afin que les services des apiculteurs soient reconnus et rétribués à leur juste valeur». Elle demande donc quelles mesures le Conseil fédéral envisage pour promouvoir la production de miel suisse et pour soutenir une apiculture professionnelle, et si le gouvernement prévoit d’inclure l’apiculture dans l’ordonnance sur la terminologie agricole.
Le Conseil fédéral devra lui répondre d’ici à la prochaine session d’hiver.