US Open: Belinda Bencic: «Je n’arrive pas à me détendre»

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US OpenBelinda Bencic: «Je n’arrive pas à me détendre»

La Saint-Galloise, trop crispée pour exprimer son jeu, a admis après sa défaite au 3e tour à New York que le problème était dans la tête.

Simon Meier New York
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Simon Meier New York
Belinda Bencic, en dépit de quelques éclairs, n’aura souvent été que l’ombre d’elle-même sur les courts de Flushing Meadows.

Belinda Bencic, en dépit de quelques éclairs, n’aura souvent été que l’ombre d’elle-même sur les courts de Flushing Meadows.

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Arrivée en conférence de presse une grosse heure après sa douloureuse défaite au 3e tour de l’US Open, samedi soir, Belinda Bencic donnait l’impression de porter un masque de cire. La Saint-Galloise a certes décoché quelques sourires un peu figés, mais le cœur n’y était vraiment pas: «C’est toujours dur de perdre, surtout en Grand Chelem. C’était un match difficile, très serré, où on a chacune eu nos chances. Je suis vraiment déçue.»

Après que la Suissesse a souligné le «très bon match» de son adversaire tchèque Karolina Pliskova (WTA 22), victorieuse en trois sets (5-7 6-4 6-3) sans se montrer si forte que ça, il a surtout été question de deux éléments: la tête et les nerfs de la No 13 mondiale. Car c’est clairement de ce côté-là qu’il faut regarder pour expliquer l’incapacité de la championne olympique à exploiter pleinement l’immense potentiel qui est le sien.

«Avant un match, je suis de toute façon nerveuse. Il y a des fois où j’arrive à me libérer de cela et là, je n’y suis pas parvenue.»

Belinda Bencic, No 13 mondiale

«Par moments, je sens la nervosité monter et je n’arrive pas à me détendre, a-t-elle expliqué sans vraiment avoir d’explication. Je ne sais pas, c’est mental. On sait que le tennis est un sport qui se joue beaucoup au mental et c’est dur pour moi, parce que je n’arrive pas à trouver la solution. Si je connaissais l’origine du problème, ce serait plus simple.»

Où sont donc passées la confiance et la légèreté qui avaient par exemple permis à Belinda Bencic de devenir championne olympique l’été passé? A Tokyo, elle avait battu l’Américaine Jessica Pegula (aujourd’hui 8e joueuse mondiale), la locale Misaki Doi, la Tchèque Barbora Krejcikova qui venait de remporter Roland-Garros, la Russe Anastasia Pavlyuchenkova (finaliste du même tournoi parisien), la Kazakhe Elena Rybakina (lauréate à Wimbledon cette année) et, pour la médaille d’or en finale, la Tchèque Marketa Vondrousova (finaliste à Roland en 2019). Comme sur un nuage, sans la moindre pression apparente.

Un coach mental?

Or lors de cet US Open, du premier point de son 1er tour au dernier de son match samedi, on a senti la Saint-Gallois crispée, bloquée, loin de ce qu’elle sait faire. «Avant un match, je suis de toute façon nerveuse, c’est normal, a-t-elle admis. Il y a des fois où j’arrive à me libérer de cela et là, je n’y suis pas parvenue. En Grand Chelem, bien sûr, on devient plus facilement nerveuse, il y a davantage de pression avec l’enjeu. Je ne sais pas trop quoi dire d’autre, à part que c’est énervant. Et tout le monde sait qu’on joue mieux au tennis lorsqu’on est détendu.»

Belinda Bencic, qui ne collabore plus avec son papa Ivan, était accompagnée à New York de l’Allemand Sebastian Sachs, son coach depuis avril 2021, et de Martin Hromkovic, l’ancien footballeur slovaque qui lui sert de préparateur physique et de petit ami. Peut-être ne serait-il pas complètement stupide d’adjoindre à cette équipe un coach mental? Affaire à suivre.

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