Séisme au Maroc: Course contre la montre pour retrouver des survivants

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Séisme au MarocCourse contre la montre pour retrouver des survivants

L’aide s’activait dans un paysage apocalyptique lundi, 48 heures après le tremblement de terre le plus meurtrier au Maroc depuis 1960.

Des secouristes progressent dans les décombres, à Amizmiz.

Des secouristes progressent dans les décombres, à Amizmiz.

REUTERS

Les secouristes marocains poursuivent lundi une course contre la montre pour retrouver des survivants du séisme et fournir l’assistance à des centaines de sans-abri dont les maisons ont été rasées. Le Maroc a annoncé dimanche dans la soirée avoir répondu favorablement, «à ce stade», aux offres de quatre pays «d’envoyer des équipes de recherche et sauvetage»: l’Espagne, la Grande-Bretagne, le Qatar et les Émirats arabes unis. Ces équipes sont entrées en contact avec leurs homologues au Maroc en vue de coordonner leurs efforts, a précisé le ministère de l’Intérieur.

L’Espagne a affirmé avoir déjà envoyé au Maroc 86 secouristes accompagnés de chiens spécialisés dans la recherche de victimes, tandis qu’un vol humanitaire qatari a décollé dimanche soir. D’autres offres pourraient être acceptées à l’avenir «si les besoins devaient évoluer», a ajouté le ministère. De nombreux pays, et notamment la Suisse, ont proposé leur aide au Maroc après le séisme qui a fait 2122 morts et 2421 blessés, selon un dernier bilan publié dimanche.

En attendant le déploiement des équipes de sauvetage étrangères sur le terrain, les autorités marocaines ont commencé à dresser des tentes dans le Haut-Atlas, où des villages ont été entièrement détruits par le séisme.

Des villages rasés

Des secouristes, volontaires et membres des forces armées s’activent de leur côté pour retrouver des survivants et extraire des corps des décombres. À Tikht, un petit village près d’Adassil, un minaret et une poignée de maisons en argile non peintes tiennent debout au milieu d’un paysage apocalyptique. «La vie est finie ici, le village est mort», déplore Mohssin Aksum, 33 ans, un habitant. Non de loin de là, des forces de sécurité marocaines creusent des tombes pour les victimes, tandis que d’autres installent des tentes jaunes pour les rescapés.

Face à l’ampleur de la destruction, la solidarité s’organise à Marrakech où de nombreux habitants se sont rués dans les hôpitaux pour donner du sang pour les victimes. «Nous sommes en train de collecter des denrées alimentaires pour aider les zones touchées», a déclaré Ibrahim Nachit, membre de l’association Draw Smile qui prévoit aussi l’envoi d’une «caravane médicale» aux zones les plus sinistrées.

«Je pense que les provisions alimentaires collectées aujourd’hui devraient pouvoir soutenir au moins 100 familles pendant une semaine», a ajouté de son côté Abdeltif Razouki, vice-président de l’association.

«Fissures importantes»

La Croix-Rouge internationale a alerté sur l’importance de l’aide humanitaire à venir. Les «24 à 48 heures (sont) critiques» et il y aura des besoins pour «des mois voire des années».

En plus des pertes humaines et des villages détruits, le patrimoine architectural du royaume a été affecté. À Marrakech, sur les 700 hectares de la médina, la vieille ville, les dommages sont par endroits impressionnants. Les remparts du XIIe siècle qui entourent la cité impériale sont en partie défigurés.

«On peut d’ores et déjà dire qu’ils (les dégâts) sont beaucoup plus importants qu’on ne l’attendait. Nous avons constaté des fissures importantes sur le minaret de la Koutoubia, la structure la plus emblématique, mais aussi la destruction quasi-complète du minaret de la mosquée Kharbouch» sur la place Jemaa el-Fna, note Eric Falt, directeur régional du Bureau de l’Unesco pour le Maghreb.

(AFP)

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