Neuchatel - Les bancs jaunes font leur galop d’essai

Actualisé

NeuchâtelLes bancs jaunes font leur galop d’essai

Des bancs pivotants astucieux sont censés limiter le trafic en zone piétonne.

Vincent Donzé
par
Vincent Donzé

Une patrouille arraisonne ce vendredi un chauffeur entré au volant de sa camionnette dans la zone piétonne de Neuchâtel. Il est contrôlé, mais pas amendé: alors que les livraisons ne sont autorisées que jusqu’à 10 heures, lui est intervenu sur demande pour un dépannage. «Pourquoi le verbaliser, alors qu’il y a des véhicules partout?» s’interroge un agent.

Selon «ArcInfo», l’installation de bancs pivotants aux entrées de la zone piétonne porte ses fruits, depuis le 1er août: «Il y a beaucoup moins de véhicules qu’auparavant», selon le média neuchâtelois. Confirmation par Susanne Dändliker, présidente de l’association «Neuchâtel Centre»: «Ça démarre bien, il y a nettement moins de voitures qui n’ont rien à faire dans la zone piétonne», dit-elle à «ArcInfo».

Treize bancs pivotants ont été encastrés dans des socles. Ce mobilier urbain installé permet aux badauds de s’asseoir, mais l’objectif des bancs pivotants, c’est de filtrer le trafic. Mieux qu’avec des bornes rétractables. Vendredi, lematin.ch a vu une camionnette passer entre deux bancs sans en faire pivoter un. Le système semble avoir quelques faiblesses.

Bande jaune

«Dans la conscience collective, la bande jaune est un signal qui incite à ralentir», expliquait le concepteur Thierry Didot, avant l’installation. L’astuce a consisté à surélever la bande jaune de 43 centimètres pour en faire un banc public amovible.

Lors d’une première phase, les bancs sont amovibles à 90 degrés par qui le souhaite, en actionnant une tirette. Selon le résultat de cet essai, la possibilité existera de verrouiller le système et d’attribuer des clefs d’accès aux commerçants.

Facile d’entretien, l’acier s’est imposé, mais la peinture est déjà abîmée ici et là. Censée dynamiser le centre-ville, la fermeture partielle de la zone piétonne coûte 120 000 francs, un montant qui comprend le marquage, la conception, la fabrication et l’installation de 13 bancs amovibles.

La Sécurité publique communale doit faire respecter les nouvelles règles. Pendant deux semaines, ses agents ont mené une campagne de prévention et d’information. La conseillère communale Violaine Blétry-de Montmollin pilote le dossier: «Nous saluons le bel état d’esprit des commerçants, restaurateurs et autres acteurs de la zone piétonne», a-t-elle déclaré.

Ton opinion