Prêts Covid-19: Feller et Kamerzin demandent au Conseil fédéral d’annuler la hausse

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Prêts Covid-19Feller et Kamerzin demandent au Conseil fédéral d’annuler la hausse

Face à l’augmentation cavalière du taux d’intérêt des prêts au Covid au 1er avril, les deux parlementaires demandent que la situation ancienne soit rétablie.

Eric Felley
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Eric Felley
L’augmentation des intérêts pour les prêts Covid-19 s’ajoute à de nombreuses charges supplémentaires pour les entreprises en 2023.

L’augmentation des intérêts pour les prêts Covid-19 s’ajoute à de nombreuses charges supplémentaires pour les entreprises en 2023.

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Le 29 mars dernier, le Conseil fédéral a décidé d’augmenter les taux d’intérêt des prêts Covid-19. Jusqu’à 500’000 francs, le taux passe de zéro à 1%, et au-dessus il passe de 0,5% à 2%. Cette hausse est entrée en vigueur le 1er avril et le Conseil fédéral l’a justifiée par la décision de la BNS du 23 mars 2023 d’augmenter son taux directeur de 1 à 1,5%.

«Brutal et irrespectueux»

Cette décision a surtout pris au dépourvu les entreprises emprunteuses qui se retrouvent avec une charge supplémentaire. Le conseiller national Olivier Feller (PLR/VD) a déposé une interpellation demandant au Conseil fédéral de s’expliquer: «N’est-il pas brutal et irrespectueux d’annoncer le 29 mars que les taux d’intérêt augmenteraient de 150 points de base le 1er avril? Le Conseil fédéral, considère-t-il que les bénéficiaires des crédits Covid-19 ont eu suffisamment de temps pour s’adapter à cette nouvelle donne en trois jours?»

«Pas équitable»

Olivier Feller cosigne une motion de son collègue valaisan Sidney Kamerzin (C/VS) qui demande que le Conseil fédéral revienne sur sa décision: «Cette charge pèse fortement sur les entreprises qui ont fourni des efforts importants pour maintenir leur activité et leur compétitivité durant la crise sanitaire, et pèse encore actuellement depuis les effets du conflit en Ukraine. Il n’est pas équitable que ces entreprises, qui ont fourni et fournissent encore des efforts conséquents, soient aujourd’hui tenues de payer des intérêts de plus en plus importants».

Sa motion demande que soit fixé dans l’ordonnance ad hoc, un taux d’intérêt nul pour les crédits inférieurs à 500’000 francs et plafonné à 0,5% pour les crédits supérieurs.

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