Etats-Unis: La rivalité avec la Chine, une question «existentielle» à Washington

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États-UnisLa rivalité avec la Chine, une question «existentielle» à Washington

Une commission parlementaire américaine travaille sur les nombreuses menaces posées par Pékin dans les domaines économiques, technologiques et militaires.

L’audition a été brièvement interrompue par une manifestante qui, depuis les bancs du public, s’est élevée avec un t-shirt «La Chine n’est pas notre ennemi».

L’audition a été brièvement interrompue par une manifestante qui, depuis les bancs du public, s’est élevée avec un t-shirt «La Chine n’est pas notre ennemi».

Getty Images via AFP

Une nouvelle commission du Congrès américain dédiée à la rivalité avec la Chine a tenu mardi sa première audition publique, les parlementaires soulignant la menace «existentielle» que constitue selon eux le parti au pouvoir à Pékin.

La commission de la Chambre des représentants «sur la compétition stratégique entre les États-Unis et le parti communiste chinois», composée d’élus républicains et démocrates, se voit comme une force de lutte contre l’influence du géant asiatique.

Cette audition intervient après que de récents différends entre les deux premières économies de la planète ont émaillé leurs relations, Washington accusant Pékin d’envisager la livraison d’armes létales à la Russie en guerre, quelques semaines après l’épisode du ballon chinois abattu par un chasseur américain.

«Lutte existentielle»

L’audition a été brièvement interrompue par une manifestante qui, depuis les bancs du public, s’est élevée avec un t-shirt «La Chine n’est pas notre ennemi». Alors qu’elle était expulsée, un autre a crié «cette commission est une démonstration de force, ça n’a rien à voir avec la paix», avant d’être lui-même mis dehors.

Pour H.R. McMaster, ex-conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, cette perturbation illustre le besoin pour le Congrès américain de révéler «la nature véritable de l’agression» menée par le parti au pouvoir à Pékin.

«Ce n’est pas un sympathique match de tennis», a prévenu dans son introduction le président de la commission, l’élu républicain Mike Gallagher. «Il s’agit d’une lutte existentielle sur la manière de vivre la vie au 21e siècle», a-t-il déclaré.

Nombreuses menaces

Conseiller Chine sous l’administration Trump, Matthew Pottinger a souligné l’importance pour Pékin de la guerre d’influence, assurant que le président Chinois Xi Jinping voit la propagande comme une «arme magique». «Mais cette magie s’essouffle peu à peu», a-t-il affirmé aux élus du Congrès.

La commission doit travailler sur les nombreuses menaces posées par la puissance chinoise dans les domaines économiques, technologiques et militaires. La Chine était au menu de multiples réunions ce mardi sur la colline du Capitole à Washington, soulignant sa centralité dans les débats de politique étrangère.

La commission des Affaires étrangères de la chambre basse a débattu d’un projet de loi porté par les républicains qui donnerait l’autorité au président Joe Biden pour bannir complètement TikTok, filiale du groupe chinois ByteDance, aux États-Unis. Et une commission dédiée aux questions scientifiques s’interrogeait également sur l’impact de la compétition chinoise sur la R&D aux États-Unis.

(AFP)

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