Ski alpinCyprien Sarrazin: «Cool de faire partie du trio avec Kilde et Odi»
Le Français, battu la veille par Marco Odermatt en descente, a remporté le super-G du Lauberhorn vendredi. De quoi s’inviter dans la bataille des rois de la vitesse.
- par
- Sylvain Bolt Wengen
On connaissait le duel entre le Norvégien Aleksander Aamodt Kilde et Marco Odermatt en vitesse. Il faut désormais ajouter un troisième adversaire: Cyprien Sarrazin. Confortablement installé sur son fauteuil de leader en plein soleil, le Français ne l’a plus quitté. Après une manche magistrale lors du super-G du Lauberhorn – le 13e seulement qu’il disputait en Coupe du monde – le skieur de 29 ans a relégué Marco Odermatt (2e à 58 centièmes) et Aleksander Aamodt Kilde (3e à 1’’00).
Un jour après sa deuxième place en descente (derrière Odermatt) et quelques semaines après sa première victoire en descente (à Bormio), le Tricolore s’invite à la table du duo helvético-norvégien. «C’est vraiment cool de faire partie de ce trio-là, il faut que j’apprivoise ce nouveau statut», a souri tout décomplexé le skieur du Dévoluy.
La sensation de ce début de saison de vitesse est en pleine confiance. «Je savais que je pouvais faire la différence sur certaines portions, j’étais confiant après la reconnaissance et je me suis fait confiance», a-t-il lâché. S’élançant sept dossards après Cyprien Sarrazin mais après une longue interruption suite à la chute d’Alexis Pinturault (lire ci-dessous), «Odi» a compris que ce serait compliqué d’aller chercher le Français. «J’ai vu sa course, elle était parfaite, je savais que ce serait difficile et je me contente très bien de ce podium», a lâché le Nidwaldien.
Hommage à «Pintu»
Comme la veille avec la terrible chute de Marco Kohler, très bon ami de «Odi», un mélange d’émotions a accompagné la victoire de Cyprien Sarrazin. «Cette victoire est pour Alexis et sa famille, j’ai du mal à célébrer, à avoir des sentiments totalement positifs avec sa chute», a souligné l’athlète de 29 ans, qui avait chuté l’an passé lors de la descente du Lauberhorn. «Cela fait partie du ski, c’est un côté de notre sport qu’on n’aime pas mais qu’il faut accepter», a-t-il relevé un brin fataliste. Samedi, sur la «vraie» descente du Lauberhorn, le trio Odermatt-Kilde-Sarrazin va-t-il se retrouver au sommet? «C’est la belle avec Marco (Odermatt) on va dire», a souri l’ancien pur géantiste français, qui comme Marco Odermatt devrait être un peu handicapé sur la longue partie de glisse du haut. Après Odermatt et Sarrazin, au tour du Norvégien de monter sur le trône?